Le nouveau ministre de la défense, Alain Juppé, a indiqué mercredi qu’il y avait "toutes les raisons de penser" que les otages français retenus au Mali sont vivants et en bonne santé, assurant qu’il existait des "contacts" avec les ravisseurs, sans autre précision.
Interrogé sur la radio Europe 1 sur d’éventuels contacts avec Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui les détient, il a répondu : "Bien sûr qu’il y a toutes sortes de contacts." "Toutes les autorités, le ministère de la défense, le ministère des affaires étrangères, tout le monde est en vigilance extrême pour prendre tous les contacts nécessaires", a-t-il déclaré, se refusant à donner plus de détails.
A la question : "Est-ce qu’ils sont tous vivants, en bonne santé ?", il a répondu : "Aujourd’hui, nous avons toutes les raisons de penser que oui." Dans la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart collaborateurs du groupe nucléaire français Areva et d’un de ses sous-traitants, ont été enlevés à Arlit, dans le nord du Niger. Leur enlèvement avait été revendiqué quelques jours plus tard par AQMI, qui les aurait emmenés au Mali.
Mardi soir, le président Nicolas Sarkozy s’est dit "spécialement inquiet" pour ces otages français, parmi lesquels se trouve une femme souffrant d’un cancer, mais a prévenu que la France ne changerait pas sa politique "sous prétexte" qu’elle est menacée. En ce qui concerne les deux journalistes français de la chaîne de télévision France 3, Hervé Qhesquière et Stéphane Taponier, kidnappés fin décembre avec leurs trois accompagnateurs en Afghanistan et toujours pas relâchés, "les contacts" sont maintenus, a indiqué Alain Juppé.
LEMONDE.FR avec AFP | 17.11.10 | 12h32