opération de libération du nord Mali : Mnla, le mal nécessaire pour sauver les otages français

Rien ne semble justifier cette nouvelle donne au nord du Mali notamment à Kidal par l’armée française si ce n’est de pouvoir sauver ses otages. Qui, il faut le dire, seraient plus proches des apatrides du Mnla. Lesquels veulent profiter de cette marge de manœuvre pour se faire valoir. La France tenant à coup sûr à sauver ses enfants demande au peuple malien la négociation. Sommes-nous obligés de l’accepter ? En l’acceptant quelles peuvent être les conséquences pour l’avenir ? Et pourquoi  ne pas l’accepter ?
La présence des forces française et tchadienne à Kidal a créé de l’indignation au sein de la population malienne. Depuis, les supputations et commentaires vont bon train. Mais, en réalité, pouvait-il en être autrement que ça ? Certainement que non. Ceux qui ne comprennent pas disent déjà que la France a trahi le Mali. Rien du tout cela car en venant au Mali, la France n’a qu’un seul objectif, reconquérir les territoires occupés du Mali afin que notre intégrité territoriale nous revienne et qu’elle soit inviolable. Mais aussi chercher à sauver ses enfants entre les mains des terroristes. A cet effet, elle continue à s’employer pour cette cause. Qu’elle soit avec ou sans les troupes maliennes. Alors, tout peut se négocier sauf notre intégrité territoriale ou une quelconque remise en cause de notre territoire. Aussi que la France demande au Mali de négocier avec ses propres fils bien qu’égarés est une logique à respecter. Puisqu’il ne sert à rien de prendre une revanche en procédant à des exactions qui pourront avoir encore des conséquences plus fâcheuses qu’on ne peut l’imaginer. Sachant alors que la situation actuelle prête à confusion, l’Armée française avec certaines forces africaines sont obligées de jouer le rôle de tampon. Cela va à l’honneur de nos forces et peut nous éviter des exactions.
SOMMES-NOUS OBLIGES D’ACCEPTER LA NEGOCIATION ?
Non et non, mais le respect est réciproque au Mandé. Surtout que la France nous ayant aidé avec promptitude et en nous demandant entre Maliens de négocier, de parler entre nous en se disant toutes les vérités n’a pas tort. Car ceci peut éviter à notre pays d’être indexé négativement à un moment où tout le monde entier a les yeux braqués sur notre pays. Et que certains cherchent la petite bête chez nous. Sachons alors que nous sommes un grand peuple qui doit donner des leçons.
LES CONSEQUENCES POUR L’AVENIR
Certainement que chaque acte posé a des conséquences. Ceci étant, il y a des familles qui murmurent et qui n’entendent pas baisser les bras, ils veulent que justice soit. Normal mais pas se faire justice. Mais, il ne sert à rien de jouer le jeu du caméléon, la roue de l’histoire tournant et qu’il est impossible de l’arrêter. Ayant vécu ensemble depuis des millénaires, les peuples de cette terre bénie du Mali vont continuer à vivre ensemble quoi qu’il en soit. De ce fait, l’avenir sera radieux si l’on s’asseye autour de la table pour résoudre définitivement cet irrédentisme qui continue de nous intriguer.
ET POURQUOI  NE PAS L’ACCEPTER ?
Accepter de négocier ne saurait être une faiblesse. Déjà, comme l’a dit le Président Dioncounda Traoré, on ne négocie pas pour négocier. On négocie avec la reconnaissance de la légitimité de l’intégrité territoriale du Mali, de la laïcité du Mali. Aussi, il n’en n’est pas question de négocier avec toute dissidence islamiste. D’ores et déjà, la négociation pourra se faire seulement avec le Mnla s’il se considère Malien bon teint. L’accepter également facilitera, à n’en pas douter, le travail d’appui de nos soutiens que sont les français et les forces de la MISMA. Toutes choses qui peuvent également permettre de sauver les français en otage depuis des mois. Unis, alors avec le Mnla, malgré sa faiblesse actuelle pourra renforcer les forces en présence pour bouter hors d’état de nuire les terroristes qui, il faut le savoir, se préparent pour agir autrement. Alors que cette nouvelle façon d’agir peut être encore plus difficile à combattre au vu de nos moyens humains, financiers et logistiques. Ne dit-on pas qu’on peut retirer sa main du lépreux sans le forcer. Alors, soyons compréhensifs. La France ne peut pas se permettre de favoriser une minorité sur la majorité car ces touaregs du Mnla sont même minoritaires à Kidal à fortiori sur le territoire jusqu’à demander un territoire qui n’a jamais existé. L’azawad n’étant autre que la boucle du Niger près de Tombouctou. Pourquoi s’agiter autant. Aidons aussi la France à pouvoir sauver ses fils des mains des terroristes. Ceci peut passer par une quelconque négociation. Cependant n’oubliez pas que nos forces avancent allègrement sur Kidal et y seront bel et bien.
B. DABO

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