Le week-end dernier, la force française Barkhane a mené conjointement des opérations militaires anti-terroristes dans la région de Gao, vers la frontière nigérienne, avec les mouvements armés Gatia et MSA. Si ces opérations sont jugés salutaires, mais la non participation des Forces Armées Maliennes suscitent des interrogations.
une dizaine de terroristes tués, 6 véhicules récupérées parmi lesquels celui du marabout Tidjit Ag Arahmat assassiné dans l’attaque d’Inwelane, mais aussi celui d’un notable de Tin Hamma, des armes lourdes récupérées, des motos et une quantité importante de munitions saisies. Tandis que du côté du GATIA-MSA on déplore deux blessés légers. C’est le bilan d’une opération militaire menée le week-end dernier par la force Barkhane en collaboration avec deux groupes armés, signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger. Il s’agit du Groupe d’Auto-défense Touareg Imghad et Alliés (Gatia) et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA, ex-rébellion). Les affrontements se sont déroulé plus précisément à Intameda à l’Ouest de Tamkoutate et ils ont duré plusieurs heures au bout desquelles plusieurs terroristes ont été neutralisés et leurs bases détruites. Adnan Abu Walid al-Sahraoui, chef de l’« Etat islamique du Grand Sahara » était la principale cible de cette opération éclaire.
Cependant l’on est conscient que ces opérations en cours sont pertinentes et salutaires. Et que l’armée française est déterminée à détruire la base de ce chef terroriste. Mais il est mal vu, qu’elles soient menées avec des groupes armés et non l’armée régalienne du Mali, le MOC (Mécanisme Opérationnelle Conjointe) ou la force conjointe du G5 Sahel.
Moussa Sékou Diaby