Quinze jours après leur arrivée à Alger, les deux parties à savoir les autorités maliennes et les groupes armés du nord du Mali ont enfin ouvert les discussions directes, le lundi 15 septembre dernier. Ces discussions doivent permettre, à terme, de signer un accord de paix. Mais hélas, à peine commencées, elles ont déjà été suspendues pour des raisons techniques. “Il va falloir mettre de l’huile dans les rouages”, a affirmé un observateur avisé.
Le début de ces discussions a été bien difficile en ce sens que, dans trois commissions thématiques (justice, développement et défense) les représentants des groupes armés sont rapidement sortis de la salle, après avoir déclaré que tant que le statuquo du nord-Mali n’est pas défini, les autres aspects n’étaient pas négociables. En fin de matinée, les membres de la commission “politique” ont par contre accepté de siéger. Un membre de la délégation malienne, en l’occurrence le Ministre de la Décentralisation et de la Ville, M. Ousmane Sy, a déclaré ceci: “il faut qu’il y ait un accord équitable, pour une paix durable”.
Ambery Ag Rhissa, le porte-parole des mouvements armés, a ensuite présenté un premier problème. Depuis ce week-end, cinq des six groupes armés du nord se sont accordés pour avancer sur une même voie, mais seule la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance (Cm-Fpr) de maitre Harouna Touré a rejeté la proposition.
En effet, les groupes signataires du protocole d’entente du samedi 13 septembre dernier, réclamant un fédéralisme de l’État malien, après avoir causé le retard, de plusieurs heures, de la cérémonie d’ouverture, ont aussitôt claqué la porte peu de temps après la lecture de leur discours. Il s’agit du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (Mnla), du Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (Hcua), du Mouvement Arabe de l’Azawad (Maa) dissident, de la Cm-Fpr-2, de la Coordination pour le Peuple de l’Azawad (Cpa) et une partie du Maa-loyaliste.
Pour Me. Harouna Toureh, sa coordination a refusé de signer le protocole en question, car estimant qu’il viole les dispositions des accords précédents et de la feuille de route de juillet dernier. Mais à entendre les autres groupes, la Cm-Fpr n’a pas le droit de signer à la même table qu’eux, parce qu’elle n’a jamais eu à prendre des armes pour défendre leur idéal.
Précisons que la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance (Cm-Fpr), pour des raisons de leadership, a été divisée en deux groupes, dont chacun revendique la paternité du mouvement. Les dissidents de ce groupe, avec à leur tête Ibrahima Abba Kantao, ont vite fait de rallier la coordination des mouvements de l’Azawad, cependant que le groupe “loyaliste” est resté sous la conduite de Maître Harouna Toureh.
A l’ouverture des débats, le lundi matin, les représentants du Cm-Fpr de Me Harouna Toureh étaient installés à côté des autorités maliennes pendant que leur groupe est présenté comme un groupe du Nord-Mali. Un tel état des faits a paru anormal aux yeux des groupes armés et c’est ce qui a amené Ambery Ag Rhissa à demander à la médiation algérienne de clarifier cette situation.
Signalons qu’à travers le protocole d’entente signé la semaine dernière (samedi 13 septembre 2014), les groupes signataires exigent que le Mali devienne un Etat fédéral. Le document a été signé par Bilal Ag Chérif pour le compte de la coordination des mouvements de l’Azawad (Mnla, Hcua, Maa, dissident et Cm-Fpr 2) ; par Ahmed Ould Sidi Mohamed pour le compte du Mouvement Arabe de l’Azawad ; et par Ibrahim Ag Mohamed Assaleh pour le compte de la Coalition du Peuple de l’Azawad (Cpa). Ce document tient en cinq articles dont le plus important et le plus dangereux est le premier article qui stipule que “les parties ont convenu d’un statut politique et institutionnel pour l’Azawad à travers un système fédéral à faire reconnaitre par l’Etat malien et la communauté Internationale”.
A travers le protocole signé le 13 septembre dernier, et vu leurs agissements, il se conçoit aisément que les groupes armés ont pour motivation principale de fermer la porte des pourparlers à tous ceux qui ne soutiennent pas leur idée de partition du pays. C’est donc une manœuvre de plus, du Mnla et ses alliés qui sont visiblement loin d’avoir renoncé à leur projet sécessionniste.
Mais malgré les caprices des groupes armés, le chef de la délégation malienne aux pourparlers d’Alger, M. Abdoulaye Diop, s’est dit optimiste et confiant de l’issue heureuse de ces négociations. Il estime que dans le processus, les réactions comme celles observées le lundi dernier à la reprise des travaux, sont tout à fait normales. Par ailleurs, il confie que des échanges vont se poursuivre surtout au niveau informel, autrement dit dans les coulisses, pour tenter d’amener les différentes parties à s’entendre.
Rassemblés par Mamadou GABA
Maitre Touré sait qu’il peut compter sur la brave jeunesse de Gao et la majorité des populations du nord. Il se fiche donc des singeries de clowns comme Ambéri Ag Rhissa, un voleur paresseux qui pense construire son avenir sur des mensonges. Quelle que soit l’issue d’Alger, pas de souci pour Gandakoye et alliés. Personne n’a le monopole des armes et de la violence. Et s’il n’y a pas d’autres solutions, l’Histoire, la vraie reprendra ses droits. Vive Me Touré, vive les FPR
Maitre Harouna, en tant que juriste,vous êtes mieux placé pour bien suivre ce problème d’accord. Je ne doute pas de votre capacité à bien faire ce travail et de votre engagement à défendre l’unité du pays. Vive le Mali, Un et Indivisible
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