On en parle dans les coulisses… : Crise au nord mali Des réfugiés rechignent à retourner au bercail

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frontalières : retour de plus de 1.600 Maliens réfugiés au NigerIl ressort du dernier rapport du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) que plusieurs maliens sont réfugiés dans les pays voisins et n’envisagent pas, pour le moment, de rentrer au pays. A la question de savoir pourquoi ces réfugiés ne sont pas toujours de retour, M. Labil Ould Wadif, un berger dans la région de Tombouctou, explique que “les gens ont peur de revenir parce qu’ils ont beaucoup d’inquiétudes d’abord sur le plan de la sécurité, compte tenu du fait qu’ils apprennent souvent par les médias et autres sources d’information, les explosions qui se produisent par-ci et par-là. Une telle situation les persuade que les djihadistes sont toujours présents sur les lieux. En plus de cette situation d’insécurité, il ya une pénurie criarde d’eau dans la zone. Les gens n’ont pas d’eau potable pour leur survie et on ne peut pas prendre le risque de se promener avec les troupeaux à la recherche d’éventuels point d’eau pour l’abreuvoir. Dans de telles conditions, ce n’est pas la peiine de retourner au village”.

Selon le Haut Commissariat aux réfugiés, environ 1.400 maliens résident actuellement dans les pays voisins, du fait de la crise. Pour faciliter leur retour, il faut accélérer les négociations entre le gouvernement malien et les groupe armés. Selon M. Antonio Guterres, Haut commissaire de l’Onu pour les réfugiés, pour que les négociations puissent aboutir à un accord de paix, de façon concrète, il faut prendre des mesures pour établir la présence de l’Etat et la sécurité sur les lieux, afin que les écoles et les centres de santé soient réellement fonctionnels.

Lors de la visite qu’il a effectuée à Tombouctou le mardi dernier, M. Guterres a appelé à un dialogue entre le gouvernement malien et les groupes armés pour un retour volontaire des réfugiés maliens, essentiellement établis au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie. Alors que M. Guterres effectue sa tournée à Tombouctou, six mouvements politico-militaires du nord Mali se sont réunis à Ouagadougou (au Burkina Faso) afin d’accorder leurs violons sur l’adoption d’une position commune sur la situation au nord du Mali.

Cette rencontre est en prélude aux négociations, entre le gouvernement malien et les groupes armés, qui doivent reprendre à Alger le 1er septembre prochain. Au sortir de cette rencontre de Ouagadougou, Mohamed Ousmane Ag Mouhamidoun, chargé des relations extérieures et délégué pour les pourparlers inclusifs au compte de la Coalition des Peuples de l’Azawad (Cpa), déclarait “Il n’ya pas tellement d’écart, en terme de revendication, entre les principaux mouvements. Aujourd’hui, il ya des principes sur lesquels tout le monde est harmonisé : l’intégrité territoriale ; la laïcité de l’État. Je crois que ce sont là des principes auxquels personne ne touchera plus…”.

Pour Moussa Ag Attaher, porte-parole du Mouvement National pour la Libération de l’Azawzd (Mnla), peu importe la dénomination qui sera donnée au statut particulier qu’ils revendiquent pour la région du nord, c’est plutôt le contenu de ce statut qui doit prendre en compte, une fois pour toutes, les aspirations des peuples de cette partie du Mali, les aspects sécuritaires et les aspects de développement, la gouvernance et la gestion administrative de cette région.

A entendre les représentants des différents mouvements qui ont pris part à la rencontre du mardi 26 août 2014 à Ouagadougou, on peut se réjouir et espérer que la paix dans le septentrion malien est pour très bientôt.

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