Des centaines de Maliens ont manifesté samedi à Bamako, à l’appel du Collectif pour la défense de la République au Mali et ses partenaires pour aider le gouvernement dans la gestion de la crise à Kidal, fief de tout ce que le Mali compte comme groupes armés.
La grande marche a débuté place de la République pour prendre fin sur l’avenue de l’Indépendance. Dénommée “grande marche patriotique”, selon ses organisateurs, la manifestation visait à réclamer la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire.
Cette marche a interpellé l’ensemble des acteurs et partenaires de l’urgence à régler sans délai la question Kidal. Pour le Collectif, sans Kidal libéré, pas de sécurité ni paix au Mali. Pour cela, des centaines de Maliens et sympathisants du Mali ont participé le samedi 24 mai à la grande marche.
Dans un communiqué de presse comportant plusieurs doléances, plusieurs orateurs ont fustigé les forces étrangères pour la stabilisation du Mali, les accusant d’être les complices des ennemis du Mali alors que les populations aspirent à une résolution finale sur la situation de Kidal, elle vient de prendre une allure inquiétante.
“Nous n’allons jamais accepter que nos concitoyens de la région de Kidal soient la cible des hommes sans foi ni loi. Kidal doit être sous l’autorité des Maliens et non des groupuscules d’individus, qui d’ailleurs ne reconnaissent pas l’intégrité du Mali. Et, les forces étrangères doivent dire la vérité aux Maliens”, a tranché le porte-parole, Mohamed Youssouf Bathily.
Et d’ajouter que face à l’attitude des amis du Mali dans le dossier de Kidal, les Maliens sont décidés à interpeller les acteurs afin que le Mali exerce pleinement sa souveraineté sur la région de Kidal.
“Ce qu’il faut craindre vient d’arriver au Mali. Venues pour aider le Mali à recouvrer toute sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, les forces onusiennes et françaises sont devenues des forces d’interposition. Aujourd’hui, elles sont des forces d’interposition entre l’armée malienne et les combattants des groupes armés. Après Konna, Dibaly, Gossi, Léré, Nampala, Niafunké, Goundam, Diré, Gourma-Rharous, Gao, Tombouctou, Bourem, Ansongo, Ménaka, Anéfis, Kidal est devenue un mythe. Cette nouvelle donne explique du fait que l’administration et les quelques éléments des forces de défense et de sécurité étaient confinés au gouvernorat, comme l’ambassade du Mali en Azawad”, a-t-il fulminé. Avant d’ajouter que les citoyens maliens ne seront pas complices de la partition du pays.
Bréhima Sogoba