La nouvelle est tombée le jeudi, 18 octobre 2012, à la faveur d’un atelier de restitution et de partage des résultats du recensement des déplacés du Cercle de Diré à Bamako et ses environs. La cérémonie était présidée par Oumar Bocar Yattara, président de l’Association des Ressortissants du Cercle de Diré (ARCD). C’était dans la salle Wa Kamissoko du C.I.C.B, en présence des représentants du COREN, du Haut Conseil Islamique et de la Croix Rouge malienne.
A titre de rappel, c’est dans l’après-midi du 22 avril 2012, plus précisément à 16 heures 30 minutes, que la ville de Diré (région de Tombouctou) a été assiégée par des intégristes et indépendantistes, qui ont du coup procédé à des scènes se pillages et de viols. Suite à ces actes inhumains, plusieurs habitants du cercle de Diré se sont déplacés à l’intérieur et à l’extérieur du pays, notamment à Bamako et ses alentours. Comme c’est d’ailleurs le cas de toutes les autres localités du Nord du Mali occupées.
Préoccupée des conditions d’hygiènes de ces déplacés, l’Association des Ressortissants de Diré à Bamako a mis en place une Commission de gestion de crise. Cette Commission a pour mission de recenser et de déceler les difficultés auxquelles sont confrontées les déplacés de Diré. Cela, afin de procéder à des actions humanitaires envers les personnes concernées. Après plus d’un mois de travail, la Commission a pu recenser plus de 707 déplacés, dont 86 chefs de familles.
Selon les études, la taille moyenne des familles est de 8,22 personnes ; l’âge minimum des chefs de ménages est de 22 ans et le maximum est de 67 ans. Pour ce qui concerne les enfants, 547 dont 274 filles et 280 garçons ont été répertoriés. Parmi ces enfants, 298 sont des scolaires (258 au primaire, 33 au secondaire et 7 fréquentent au niveau supérieur.
Tous ces déplacés proviennent des Communes de Diré, Tindirma, Haibongo, Kirchamba, Sarayamou et Binga. Présentement, leurs Communes d’accueils sont celles de Kati, de Kalaban Coro, de Baguinéda, de Moribabougou et des six Communes du District de Bamako.
Parlant des difficultés relevées, le rapporteur Seydou Traoré dira que les principaux problèmes de ces déplacés ont été rencontrés au cours du voyage. Selon lui, ces différents problèmes étaient dus à la durée du voyage, à l’insécurité, à des fouilles de bagages avec des menaces de mort et parfois des confiscations de biens (motos, téléphones, matériels de travail, cartes d’identité) et enfin à un manque de moyens financiers pour faire face aux frais de transport. A cela, s’ajoutent des problèmes de santé causés par des maladies telles que l’hépatite, le rhumatisme, l’occlusion intestinale, la typhoïde, la fracture, la constipation, la grippe, le diabète, la fausse couche, l’habitude alimentaire…
M. Seydou Traoré a interpelé l’Etat, ainsi que les organisations humanitaires et religieuses à appuyer ces personnes, en leur offrant des vivres. Il a lancé un appel aux autorités de notre pays, afin qu’elles mettent tout en œuvre pour déloger les bandits armés de notre septentrion. Cela permettra à ces déplacés de retourner dans leurs localités respectives.
M.D