A la suite de la signature solennelle de l’accord de paix et de la réconciliation nationale issu du processus d’Alger au Mali, des violations flagrantes ont été faites par certaines parties signataires dudit accord. C’est dans cet ordre d’idées que Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la réconciliation nationale souhaiterait l’adoption d’une jurisprudence pour permettre aux parties prenantes de bien vouloir respecter leurs engagements dans le processus.
L’accord paraphé par le Mali, la Plateforme, les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’organisation de la coopération islamique, l’Union Européenne… prouve que la République du Mali a reçu le soutien indéfectible de la communauté internationale. La signature d’un tel accord de paix a été le fruit d’un long processus et qui vient aujourd’hui d’être saboter par les parties signataires elles- mêmes. Le Mali n’est pas une entité autonome ou encore d’un groupement, a rappelé Zahabi mais une République qui a un gouvernement destiné à assurer sa souveraineté nationale. A ce titre, le gouvernement ne doit pas se soumettre à la décision d’un quelconque groupement de vouloir compromettre la paix, la stabilité et la sécurité au Mali.
« Pour que la réconciliation nationale se fasse, il faudrait que chaque partie honore son engagement car tel n’a pas été le cas de la Cma en voulant suspendre sa participation dans les travaux de comité du suivi de l’accord », a expliqué le ministre de la réconciliation.
Selon le ministre Zahabi, les protagonistes de ce dialogue inter malien doivent faire un recours à la jurisprudence afin qu’elle s’applique directement et immédiatement sur les acteurs qui font
obstacle à la mise en œuvre effective de l’accord. Toujours, selon lui, d’autre part elle intervient qu’en cas de violation du cesser le feu par les parties.
C’est cette jurisprudence qui tranchera sur toute violation flagrante de l’accord. Le ministre Zahabi a tenu également à appeler la Cma de respecter le Mali car c’est une République et qu’il n’y aura pas deux poids et deux mesures.
Alassane Cissé