Le porte-parole de la Plate-forme, Me Harouna Toureh au micro de l’envoyé spécial du Studio Tamani à Alger, Issa Fakaba Sissoko, a déclaré ceci : “Globalement, j’insiste là-dessus, cet accord nous paraît positif. C’est en ce sens que nous lui prêtons les vertus que nous attendons d’un accord. Nos observations sont pour le moment des observations parfois de pure forme, mais surtout une des observations majeures concerne le fait qu’un des maillons essentiels de la Plate-forme n’a pas été nommément désigné dans l’accord. Je parle de Gatia. Je parle également du Mouvement populaire pour le salut du Nord, qu’on appelle le MPSA. Je parle également de nos frères qui nous ont rejoints. Je parle du colonel Hassan, d’Ali Ould Hamaha et d’autres frères. Nous avons souhaité que dans cet accord, conformément à l’accord de Ouaga, qu’il soit écrit, qu’il soit nommé tous les mouvements et toutes les parties prenantes existant au moment de la signature de l’acte”.
Quant au chef de la délégation du gouvernement, il s’est félicité samedi du document de synthèse de la médiation. Au micro d’Issa Fakaba Sissoko de Studio Tamani, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a expliqué qu’il prend en compte “les lignes rouges” fixées.
“Ce qui est proposé ici est articulé autour de ce qu’on appelle la libre administration des collectivités dans le cadre d’un Etat unitaire. Et nous pensons que le projet d’accord qui nous a été soumis s’inscrit très clairement dans le cadre des lignes rouges qui ont été tracées par le président de la République et qu’il ne sera en aucune manière possible pour nous de nous engager sur une voie d’une fédération ou une quelconque autonomie. Et que l’intégrité territoriale du Mali, le caractère unitaire de l’Etat, sa forme républicaine et laïque soit préservée en toutes circonstances. Toutes ces lignes sont clairement observées dans le document. Mais au-delà de ça, il y a aussi une offre politique, une offre en matière de développement et de défense qui permet à tous les Maliens et toutes les Maliennes de se retrouver. En particulier, les populations vivant dans les régions septentrionales pour pouvoir travailler ensemble pour la paix”, a commenté M. Diop.
De son côté, la Coordination, composée du MNLA et de ses alliés, a affirmé que la synthèse de la médiation est globalement acceptable. Mais qu’il faut davantage expliquer certaines parties du document. Selon l’un de ses responsables, “la Coordination est prête à faire des compromis”.
La CMA souhaite expliquer le document à sa base
Dans une déclaration en huit points, la CMA, qui regroupe les quatre mouvements non signataires (cités ci-dessus), a expliqué pourquoi elle se réservait pour l’instant. Elle affiche une raison principale : le besoin de temps et de moyens logistiques pour « partager de bonne foi le projet d’accord avec les populations de l’Azawad dans un délai raisonnable avant tout paraphe ».
Le porte-parole de la délégation à Alger, Mohamed Ousmanne, explique à RFI : « Nous ne rejetons pas l’accord, cette cause ne constitue pas un facteur de blocage, mais c’est dans un souci de mieux expliquer. Nous devons retourner vers nos bases pour expliquer ces documents et puis revenir avec beaucoup plus de sérénité. Nous avons dit que l’accord qui nous a été proposé est un des meilleurs accords que nous avons connus par rapport à ce conflit. »
Pierre Buyoya, le Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali, a d’ailleurs indiqué aux délégués de cette coordination que, pour lui, la porte restait ouverte. « Nous vous faisons confiance, a-t-il dit ce dimanche matin, nous savons que vous êtes pour la paix. » Et d’ajouter : « Je n’ai pas de doute. Dans quelques jours, ils viendront apposer leur paraphe. »
Des cons
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