Nouvelle preuve de l’insécurité au nord du Mali : 3 véhicules de forains brulés et leurs biens emportés aux environs de Tombouctou

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Décidément, le retour de la paix et la sécurité dans les régions septentrionales, parait plus compliqué qu’on l’avait imaginé. En effet, le dimanche dernier encore, vers 18 heures, un convoi de trois véhicules de forains qui revenaient d’un marché hebdomadaire a été attaqué par des hommes armés non identifiés sur l’axe Tombouctou – Ber. Même s’il n’y a pas eu mort d’homme, les dégâts matériels sont considérables. Ainsi, les trois véhicules des forains ont été brûlés et leurs biens emportés.

 

 

L’insécurité résiduelle fait rage dans le nord du Mali. En témoignent l’assassinat d’une trentaine de touaregs au début du mois par des éléments réputés proches  du MUJAO à Tamkoutat, l’enlèvement d’une équipe du CICR composée de 4 humanitaires et d’un vétérinaire sur l’axe Kidal – Gao, plus proche de nous l’attaque subie le 11 février dernier par des forains qui ont été dépossédés de tous leurs biens. Sans compter les obus de mortiers qui visent quasi-quotidiennement les villes de Tombouctou et  Gao.

 

Le dimanche 23 février dernier, ce sont donc d’autres forains à bord de 3 véhicules, qui revenaient d’un marché hebdomadaire, qui ont été attaqués et détroussés.

 

 

La scène s’est déroulée dans la localité de Teherdjè située sur l’axe Tombouctou-Ber. Aucune perte en vies humaines n’est à déplorer, cependant les 3 véhicules à bord desquels se trouvaient ces forains ont été brulés et leurs biens emportés.  On ne connait pas encore l’identité de ses assaillants toujours est-il qu’ils opèrent depuis la frontière avec le Burkina.

 

 

D’ailleurs, depuis quelque temps, cette insécurité résiduelle ne cesse de prendre de l’ampleur notamment avec la prolifération d’armes laissées en circulation après la débâcle des islamistes à la faveur de l’intervention franco-africaine pour la reconquête des régions du Nord du Mali.

 

 

Si dans les grandes agglomérations les soldats de l’armée malienne, les casques bleus de la MINUSMA et les militaires de l’opération Serval sont visibles, tel n’est pas le cas dans les zones reculées où depuis quelque temps on signale un retour massif de certains jihadistes. Aucune patrouille n’est opérée dans ces zones où les populations sont livrées à elles-mêmes et à la merci de ses brigands. L’administration est quasiment absente.

 

 

Pour notre source, ceux qui commettent ces attaques seraient issus de plusieurs groupes armés encore présents dans le nord du Mali et même d’anciens jihadistes. Ils auraient ainsi décidé de se convertir dans le banditisme, sans doute que cela rapporte plus. Espérons que l’attente des populations pour le retour de la paix et la sécurité dans ces zones pourrait être écourtée. En tout cas, il est urgent d’intervenir dans ces régions au risque de les voir s’embraser avec ces violences sporadiques.

Massiré DIOP

 

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