Dans la foulé tous condamnent avec la dernière rigueur les attaques de n os forces de sécurité et défense au nord du pays par des bandits armés. Depuis quelques semaines déjà suite à l’attaque des bandits armés du nord politiquement appelés rebelles, les uns et les autres ont rapporté qu’une nouvelle guerre s’est déclenchée au Mali qui semble être un et indivisible. Alors qu’il suffit de faire l’historique de cette République pour savoir qu’elle est née avec cette guerre qui demeure interminable tant que les vraies décisions ne sont pas prises pour qu’en fin la paix règne au nord. Pour palier à ce problème, nous avons procédé à un micro-trottoir pour que la population elle-même cherche une solution définitive comme son gouvernement semble inefficace et inefficient malgré des efforts déployés.
Un inspecteur de douane sous anonymat:
« Depuis l’indépendance, le nord a toujours connu ce problème qui n’a vraiment pas été bien diagnostiqué si non les nordistes ont également leur rôle à jouer car l’état fait de son mieux. Donc que chacun se contente du peu qu’il a que l’on soit sudiste ou nordiste. Le Mali est à nous et on doit le bâtir ensemble. Nous qui somme vers kangaba, nous n’avons rien de spécial à part l’école et quelques infrastructures routières. Mais nous nous contentons de cela. Il faudra chercher une solution durable et définitive à ce problème. S’il faut tout le temps négocier avec des bandits armés et leur donner de l’argent pour qu’ils se calment, nous n’en finirons jamais. Pour cela, je dirai que le gouvernement a participé à l’aggravation de la chose. Si les revendications étaient vraiment objectives, nous pouvons parler de rébellion. Et pour négocier, il fallait chercher des interlocuteurs qui ne sont pas des leurs. Cela ne fera qu’envenimer la chose. Ces gens-là se fichent de l’intérêt de la nation. Ils ne voient que personne. Depuis la chute de Kadaffi, l’état devait prendre des dispositions pour sécuriser nôtre frontière mais si tel n a pas été le cas dès qu’il a été informé de l’arrivés de nos compatriotes de la Lybie. Je pense que les mesures devaient être prises pour prévenir cette guerre. Il fallait les désarmer. Maintenant c’est une vraie guerre. Il faut informer la population comme cela se doit. Nous avons besoin de savoir la réalité sur le terrain. Pour moi, la solution est de laisser l’armée résoudre se problème. Elle a les moyens et la capacité surtout avec la France qui s’est proposée de nous aider ».
Hamadoun Dicko, enseignant au Complexe Scolaire Rosey Abantara :
« La crise du nord ne date pas d’aujourd’hui pour qui connaît l’histoire du Mali. Le Mouvement pour la Libération de l’Azawad a bien existé avant l’indépendance. Les rebelles qui se réclament de cet état, ont été matés à sang par le premier régime à sa tête, le Président Modibo Keita. Les survivants, les fils ; les petits fils sont partis. Et on peut facilement croire que les ressortissants du Mali venus de la Lybie sont ceux-ci qui avaient fuit ou leurs descendants. La seconde république avec le Président Moussa Traoré a règlé cette rébellion en sa manière. Au moment de la transition ils sont revenus pour réclamer l’état de l’ Azawad. C’est donc une succession de génération et de mentalité qui leur dit que l’état Azawad existe. Ils ont leur hymne, leur drapeau et ont délimité leur territoire. Donc les tamacheques du Mali, du Niger, de la Mauritanie veulent créer cet état. C’est logique qu’ils se manifestent maintenant puisqu’ils sont venus de la Lybie avec des armements lourds. Entrainés et entretenus par Kadaffi ils sont fin prêst pour revendiquer et faire face à l’armée nationale. Mais ce n’est pas pour diviser le Mali seulement, il y a aussi une partie du Niger. C’est seule une solution militaire qui peut résoudre ce problème car en faiblesse de force ils sont obligés de reculer. ATT en complicité avec Kadaffi ont eu des accords discrets entre eux. Maintenant qu’ATT doit partir, Kadhafi est mort qu’est ce qui va se passer ? Moi je pense qu’il faut faire appel à Alpha O Konaré car c’est avec lui que cet accord a commencé. Quant à ATT, il n’a fait que continuer ce qu’il a trouvé. Je sais que cette affaire est à suivre. Et les Tamacheques ne cèdent que lorsqu’ils sont en position de faiblesse».
Oumar Ibano, boutiquier :
« La guerre du nord n’a pas commencée aujourd’hui. Mais nous prions dieu pour la paix définitive. Qu’Allah protège nos biens et nos familles. Nous ne voulons pas la solution militaire mais les bandits ne laissent pas le choix que pouvons-nous faire d’autre si on est tout le temps attaqué par surprise. Les différents accords n’ont servi à rien et les rebelles n’ont même pas de parole. ATT a fait de son mieux mais il doit être aidé pour pouvoir vaincre ».
Fatoumata Touré étudiante :
« Depuis nôtre enfance, on parle de rébellion. Je pense qu’il est temps que l’état nous montre ses capacités à gérer des situations de ce genre. Il ne doit pas y avoir deux commandants dans un bateau. Si il est vrai que le Mali est un et indivisible, les maliens attendent pour voir. Je pense que les militaires sont là pour nôtre sécurité. Donc il faut les déployer sur le terrain. Vraiment trot c’est trot ! Sinon, la population prendra les choses en main .Président nous voulons la paix ! ».
Drissa Dembelé coiffeur :
« Le problème de la rébellion ne prendra jamais fin au Mali par ce que l’état les a appris à se révolter quand ils ont besoin d’argent c’est tout. Ce n’est qu’un groupe d’individu qui prend des armes pour réclamer de l’argent. Il est temps de regarder les choses en face et de prendre une décision finale si non ils vont finir par atteindre leur but qui est de diviser le Mali. Chaque fois, si on les négocie avec de l’argent cela veut dire que tous les hommes pauvres du pays doivent aussi se révolter pour avoir quelque chose. Je crois qu’il faut mettre un terme à cela. Ce n’est même pas une bonne image pour le pays.
Après tous ce temps, un détachement militaire de Léré aura été attaqué la nuit de ce samedi 28 janvier 2012 et est sous le contrôle des assaillants. Qu’attendent les autorités puisque la guerre est devenue inévitable ? Ou bien c’est notre armée qui n’est pas de taille ?
A suivre…
Albadia Dicko