Nord : une situation humanitaire peu reluisante

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 Vendredi dernier, le Bureau des Nations Unies chargé des affaires humanitaires a organisé à son siège, à Badalabougou, une conférence de presse, pour expliquer l’évolution de la situation humanitaire au nord du Mali.

 

Mr Aurelien AGbenonci, son coordinateur, a tout d’abord évoqué les difficultés auxquelles sont confrontées les organisations humanitaires. Ce qui explique, selon lui, le faible des organisations humanitaires sur l’ensemble du territoire. Surtout, dans les zones de conflits. S’y ajoutent les opérations militaires, toujours en cours. Mais à l’intérieur du pays où, se trouvent des milliers de déplacés, le principal problème reste l’insuffisance des ressources financières, a-t-il dit. Avant d’ajouter que la situation alimentaire au nord du pays est critique surtout en cette période de soudure. Aussi dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal, la situation alimentaire a atteint le niveau IPC 3, ce qui signifie en terme clair, qu’un ménage sur cinq fait face à une crise humanitaire sévère.

 

Le second point évoqué par le conférencier est la situation scolaire. Dans les régions de Tombouctou et Gao, l’ouverture des classes se poursuit. Sur un total de 1030 écoles, 385 écoles sont fonctionnelles. Soit environ 37%. Autrement dit, 86000 élèves vont à l’école sur un total de 200.OOO. En revanche dans la région de Kidal, aucune école n’est fonctionnelle a rappelé le conférencier. Or, a-t-il poursuivi, 6000 enfants qui sont en âge d’être scolarisés  sont toujours à la maison. Pour Agbenonci, la question scolaire reste un défi pour les organisations humanitaires

 

Il n’a pas manqué d’évoquer la situation sanitaire des régions du nord, dominée par une épidémie de rougeole, surtout dans les régions de Kidal et Gao. Avec la saison des pluies, il dit craindre une épidémie de choléra. Car cette maladie hydrique prolifère en période hivernale. Cette inquiétude est, surtout, liée au manque de personnel suffisant dans les centres de santé.

 

Pour ce qui est des réfugiés, ils sont au nombre de 300.000 et manquent des services sociaux de base

 

Le coordinateur des affaires humanitaires du Bureau des Nations Unies au Mali a aussi lancé un appel aux partenaires financiers, afin que les fonds puissent être mis à disposition. Car, à l’en croire,  pour le moment 28% seulement des ressources recherchées sont disponibles sur un besoin humanitaire global de 409 millions de dollars

 

Badou S Koba                        

 

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