Cette semaine, c’est l’axe Douentza-Tombouctou qui a enregistré le plus d’actes de banditisme. En effet entre le lundi et le mardi dernier, des bandits armés ont tendu des pièges aux transporteurs de ce tronçon. « Les bandits armés posent des cailloux sur cette route (en latérite) pour ralentir l’élan de la vitesse des véhicules.
Une fois que la voiture freine, ils sortent comme des chiens en ragés de la forêt et braquent leurs armes sur les passagers», racontent un habitant de Tombouctou. Selon des informations concordantes, c’est dans la forêt Nani à 40 km de Douentza en allant vers Tombouctou que ces bandits armés opèrent. Ainsi le lundi 3 octobre, M. Dédou Traoré le coordinateur du projet PADL-TO s’est vu retiré la somme de 5 millions de FCFA et 800.000FCFA avec un commerçant du nom de Dahma originaire de Tombouctou. Ces bandits qui opèrent en ce moment sur cette voie n’ont aucune pitié, car ils sont prêts à tirer sur tout ce qui bouge. C’est ainsi que le chauffeur Oumar Ag l’a pris à ses dépends le mardi 04 octobre dernier. Ce transporteur régulier de cette route a eu la malchance de tomber sur ces lascars, et en homme déjà avertis il a voulu les éviter, en déviant son camion pour ne pas ralentir l’allure de son véhicule. Voyant ce dernier dévié leur piège posé sur la voie, les bandits n’ont pas hésité à tirer sur la voiture avec des armes de guerre « kalachnikovs », heureusement on déplore aucune perte en vie humaine. Selon un habitué de ce tronçon soupçonne des tamasheq noire ou des peulhs.
La région de Gao n’est pas épargnée par le phénomène
La semaine dernière, la ville de Gao a enregistré un record dans ce phénomène d’enlèvement de voitures. En effet, en une semaine, au moins quatre véhicules ont été enlevés par des individus non identifiés. Il s’agit d’une voiture du Comité international de la croix rouge (CICR), une de l’ONG OXFAM, une autre de la FAFPA… Les lascars sont de teints clairs nous confis un habitant de la ville. Du côté de Bouren dans la même région, deux motos ont été volées et sont de la marque sanili. La préférence des bandits pour cette moto, c’est qu’avec cette moto, ils gravissent facilement le sable, souligne un habitant de la localité. Au village de Tacharane, les voleurs de motos ont tiré sur un commerçant face au refus de ce dernier de céder sa moto. Chose bizarre, ils n’ont même pas enlevé un morceau de sucre de sa boutique raconte t-il. Visiblement, les voleurs ont juste besoin de la moto pour rejoindre des groupes armée isolé quelques part dans la localité de la région de Kidal en provenance de la Libye », soupçonne une source bien informé.
Mauvais présage !!!
Baba Ahmed