Nord du Mali : Presque trois mois d’école buissonnière forcée pour les élèves

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Les enseignants du nord du Mali réclament une prime de risque en raison de la menace terroriste dans la région. Ici, dans une rue de Gao le 21 février 2013. (Photo d'illustration)
. (Photo à titre d'illustratif) © REUTERS/Joe Penney

Le collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYLDEF, SYNEB, SYNESEC, SYNEFCT, SYPESCO), après plusieurs grèves et marches, a eu gain de cause.

Le gouvernement malien s’est, en effet, engagé, le 2 mai passé, à accorder aux enseignants affiliés au collectif « un statut autonome de l’enseignant ». En ce même moment, une grève silencieuse est en train d’hypothéquer l’avenir des enfants des régions nord du pays : il s’agit de la grève illimitée des enseignants du Nord. Cela fait en effet exactement 86 jours, soit presque trois mois, que les enseignements de cette partie du territoire nationale est en grève illimitée. Loin des tintamarres de Bamako et au centre de la « guerre » que connait le pays depuis 2012, les écoliers du Nord sont ainsi forcé de faire l’école buissonnière forcée depuis le 14 février 2017.

Les enseignants des régions nord du pays continuent de réclamer: l’intégration d’enseignants contractuels dans la fonction publique, l’indemnisation des enseignants restés dans le Nord pendant l’occupation jihadiste en 2012 et l’augmentation de la prime de zone, spécifique aux régions du Nord, actuellement fixée à 15 000 FCFA.

M.K. Diakité

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