Le Mouvement pour le salut de l’Azawad (Msa) a organisé une conférence de presse le jeudi 12 octobre 2016 au Grand hôtel. Le but de cette conférence de presse était d’informer l’opinion nationale et internationale sur la création et les motivations d’un nouveau mouvement dissident de la Cma.
C’est le Coordinateur du Mouvement pour le salut de l’Azawad, Alla Ag El Mehdi, qui a pris la parole pour expliquer la cause de la création de leur jeune mouvement et ses objectifs dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Ce jeune mouvement est, selon lui, une dissidence de la Cma basée à Gao et à Ménaka. Il a pour objectifs, précise-t-il, la paix, la sécurité, la cohésion sociale et surtout l’inclusivité dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger.
Pendant plus d’une heure d’horloge, le principal conférencier, Alla Ag El Mehdi, a expliqué que dans les régions du Nord du Mali, l’insécurité demeure fréquente ; la fissure des liens sociaux est visible ; la mise en œuvre de l’accord est piétinée par une poignée de personnes ; et on assiste à l’exclusion de certains mouvements dans la mise en œuvre de l’accord par la Cma.
«Nous avons comme objectif principal la sécurité des personnes et de leurs biens partout au Mali. Nous nous réclamons toujours de la Cma, qui est notre Coordination générale dans les négociations, car tous les mouvements signataires de l’accord se retrouvent sous son égide. Parmi eux : le Msa, le Hcua, le Maa et le Mnla… Mais, au vu les choses, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (Msa) ne partage plus les mêmes visions que les autres mouvements principaux de la Coordination», a indiqué M. El Mehdi.
Selon lui, le Msa dispose de 8 bases militaires dans les régions de Gao et de Ménaka et il n’est pas question que le Msa s’implique dans le conflit intercommunautaire dans la région de Kidal. «Dans cette situation d’insécurité généralisée, on ne doit pas être figé. Il faut savoir dans quelle direction aller. L’accord issu du processus d’Alger est une chance pour nous et pour le Mali. Nous sommes pour la paix et la mise en œuvre de l’accord dans tout son caractère d’inclusivité», a-t-il avancé. Pour lui, le Msa est à Bamako pour rencontrer les différents acteurs du processus de paix et surtout la presse, afin d’expliquer les motifs de la création du mouvement et clarifier sa position dans l’application du processus de paix au Mali.
À la question de savoir pourquoi créer un nouveau mouvement politico-armé, qui se réclame de la Cma, Alla Ag El Mehdi, Coordinateur du Mouvement pour le salut de l’Azawad (Msa) répond : «Je connais Moussa Ag Acharatoumane, Chargé des questions politiques ; le Colonel Intallah Ag Assaid, chef militaire de Msa. Ils étaient tous de la Coordination. Nous sommes tous issus de la Cma. Depuis le début, nous avons tous participé au processus d’Alger. Nous avons tous collectivement démissionné du Mnla, du Hcua et du Maa. Nous partageons les mêmes visions et les mêmes préoccupations au niveau des régions de Ménaka et de Gao. De près ou de loin, nous ne voulons pas participer aux conflits intercommunautaires de Kidal. On ne s’implique pas dans ce conflit. Notre position est claire. Nous affirmons solennellement notre adhésion au processus de paix».
Selon Allacher Ag Hamadou, un membre du Msa, l’accord pour la paix est la référence pour le règlement de tout conflit. «Toutes les parties doivent s’impliquer pour la mise en œuvre de l’accord. L’accord pour la paix est le seul chemin éclairé et valable pour tous les acteurs», dit-il.
Rappelons que le Mouvement pour le salut de l’Azawad a été créé le 1er août 2016 à Ménaka.
Ousmane DIAKITE/Stagiaire
Bonjour,
MERCI AUX UNS ET AUX AUTRES DE VOS CONTRIBUTIONS.
Pour le choix des membres des autorités intérimaires, si tout se passe à travers le consensus, chaque partie prenante devra être, en principe, satisfaite.
Le gouvernement, en tant que partie prenante, ne peut qu’exiger le consensus.
Mais tout n’est pas encore fait de façon consensuelle : cas de la CMA.
LA CMA A CHOISI, A TORT, SES REPRÉSENTANTS DANS LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES AU SEIN DE LA CMA, CE QUI EST EN CONTRADICTION AVEC LE PROCESSUS D’ENTENTE.
D’où ma contribution pour suggérer à la CMA de reprendre sa liste pour les membres des autorités intérimaires faite en contradiction avec le protocole d’entente signé entre parties prenantes et, en plus, sans consensus (certains groupes de la CMA ne sont pas d’accord sur cette liste).
Certains croient que chaque partie choisira ses représentants dans les autorités intérimaires au sein d’elle-même, ce qui ne doit pas se faire compte-tenu du protocole d’entente.
C’EST A TRAVERS UN CONSENSUS ENTRE LE GOUVERNEMENT, LA PLATEFORME ET LA CMA QUE SERONT CHOISIS LES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.
Ce que beaucoup de gens oublient, ce sont les ressortissants (membres de la SOCIÉTÉ CIVILE dont des réfugiés Maliens de retour) de telle ou telle région ou de telle ou telle commune mais aussi les agents des services déconcentrés de l’État et les conseillers sortants, qui feront partie des autorités intérimaires.
Les membres de la Plateforme, de la CMA et du Gouvernement, ne devront pas faire partie de ces autorités intérimaires.
Les membres des autorités intérimaires sont/seront choisis à travers un CONSENSUS entre les trois parties prenantes.
METTONS LA VÉRITÉ EN AVANT : ACCORDONS-NOUS SUR L’ACCORD DE PAIX, SON CONTENU, LA LOI ET LE DÉCRET POUR LA MISE EN PLACE DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET LE PROCESSUS D’ENTENTE ENTRE PARTIES PRENANTES, EN PARTICULIER, SUR LE CHOIX DES MEMBRES DES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES.
Ces dernières (LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES) ont une existence limitée : jusqu’à la fin des élections régionales et, au plus, jusqu’à la fin de la période intérimaire.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
TEL 00223 95 58 48 97
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