A l’issue des différentes rencontres avec les protagonistes de la rébellion en 2007, le panel de haut niveau mandaté par le pouvoir, les rebelles et l’Algérie avaient fait des propositions sages et logiques allant en droite ligne de toutes les démarches entreprises jusqu’alors et qui, on s’en souvient, avaient abouti aux fameux « Accords d’Alger ».
Toutes les médiations intervenues au départ dans la logique de menacer le Président ATT ont finalement proposé une issue pacifique pour le bien de la nation. Ce qui a poussé le Chef de l’Etat à « dérouler le tapis rouge » pour ces rebelles, et cela, au nom de la paix. Mais la stupeur s’est emparée des Maliens à la vue du triste spectacle qui leur est servi par le ridicule « Mouvement national pour la libération de l’Azawad » (MNLA) qui, depuis bientôt des mois, s’agite dans tous les sens. D’abord, il implante son drapeau à Kidal. Et comme si cela ne suffisait pas pour défier l’autorité de l’Etat, il menace le pays d’une guerre sanglante car dans ses rangs il se murmure des menaces du genre « Nous sommes lourdement armés ». Ensuite, le MNLA appelle ses « frères » du Mali à une « révolution touarègue » qui s’avère un véritable sursaut d’orgueil de la communauté touarègue toute entière et une manière d’exciter les « frères » des autres pays à se rallier à son ignoble cause. Ce mouvement compte beaucoup de soldats revenus de la Libye et dont la plupart sont ses « frères ». Il compte surtout sur le soutien d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et veut accentuer les pressions, sanctions et privations de tous ordres sur Koulouba et partant, sur le reste du pays, sans aucun sens logique, pour « bestialiser » les Maliens et les pousser à se déverser dans les rues.
S’étant aperçu des enjeux concernant ses offensives dans le pays, le mouvement veut lancer une véritable guérilla armée à partir du Nord en s’attaquant au camp des forces de défense et de sécurité dans le septentrion, juste pour que les militaires, gendarmes et policiers de ces zones se sentent en danger et plient bagages pour regagner la capitale. Alors, il aura le champ libre pour faire sa propagande. Malheureusement tout cela n’a pas eu l’effet escompté, car le Mali dit tout simplement : « MNLA, on en a assez de tes guerres, de tes tueries, des souffrances inhumaines que tu as infligées à tout un peuple, de la division que toi seul représente ! Assez ! ».
Mais malgré tout, le mouvement avance désormais à visage découvert et tient coûte que coûte à embastiller les populations du Nord pour ses sales besognes. Mais ne sachant pas quel argument valable utiliser pour déclencher la guerre, les responsables de ce mouvement avancent que « leurs régions sont laissées pour compte », alors que l’histoire du pays nous apprend que jamais un peuple n’a bénéficié de largesses aussi importantes que sous l’actuel locataire de Koulouba. Comment comprendre alors l’attitude sanguinaire et barbare de ce mouvement rebelle dont les responsables sont décidés à faire couler du sang ? Mais il faut qu’ils comprennent que les Maliens les « vomissent » aujourd’hui et veulent en finir une bonne fois pour toutes avec leur petit jeu, car trop, c’est trop !
Paul N’guessan