Nord-Mali: les parlementaires dans l’Adrar / Les groupes armés restent fermes… L’Azawad insiste sur l’indépendance… et la situation se complique davantage

0




Nos sources sont formelles : la délégation des parlementaires conduite par  la « commission défense nationale,  de la sécurité et de la protection civile » de l’Assemblée nationale est de retour des collines de Kidal. Cette délégation qui a pris le départ de Bamako, le 7 novembre dernier était composée de 12 parlementaires tous  des élus des régions nord du Mali. Elle a sillonné le septentrion malien et a rencontré les trois groupes des combattants revenus de la Libye. Mais toujours est-il que la tension est  dans l’air dans le nord Mali.


En effet, c’est la première mission officielle de l’Etat malien qui vient de débattre avec les combattants tamasheqs retranchés dans les collines de l’Adrar des Ifoghas. Cette délégation  qui est sur le terrain, il y a 13 jours, compte rentrer bientôt à Bamako pour faire le point à l’Assemblée et au président de la République. 

Arrivé à Kidal, la délégation a d’abord rencontré  la commission régionale de Kidal qui  a fortement recommandé une escorte militaire pour rejoindre le groupe dans la localité de Zakake, près de la frontière algérienne. Pour un départ, la délégation avait refusé cette mesure afin de ne pas compromettre la mission.  Mais elle a fini par prendre la route sans une escorte.

Il faut dire que depuis Bamako, cette délégation avait été suffisamment conseillée par le président de la république, le ministre Kafougouna Koné de l’administration territoriale et celui de la sécurité intérieure, le général Sadio Gassama. Et cela pour éviter d’envenimer la situation. C’est pourquoi la délation a pris la route en commençant par Zakate, sans escorte, pour rencontrer le groupe armé de cette partie du septentrion. Ce groupe est le plus radical des trois autres. Il est dirigé sur le plan militaire par Mohamed Najim, un combattant revenu de la Libye avec tout un régiment qui a combattu à Bani Walide en Libye auprès des forces pros Kadafi. Ce bataillon coopère avec le Mouvement Nationale de Libération (MNA) récemment  transformé en Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad (MNLA). Les émissaires maliens on discuté avec l’Azawad pendant trois jours. Avant de discuter avec le chef militaire des combattants basés à Zakate. Ils ont discuté avec l’aile politique du mouvement représenté par cinq jeunes. Ces  derniers ont tout d’abord refusé de reconnaître ces élus. Au motif qu’il se croit sur le territoire de l’Azawad et non de l’Etat malien. Ils ont même brandis des documents comme un trophée de chasse avant de laisser flotter un drapeau. Ces insurgés poussent les toupets jusqu’à demander à l’Etat malien de garder un rapport de bon voisinage. Bien plus, ce groupe explique qu’il a mis des structures en place dans les trois régions nord du Mali qu’il représente.

Par contre cette délégation n’est pas retournée de l’Adrar les mains vides. Elle s’est mise d’accord sur certains points avec les groupes armés de Takalote et d’Abeibara. Mais en attendant de voir clair la situation, les groupes armés de Zakate restent ferme et l’Azawad insiste toujours sur l’indépendance.

Auparavant, une délégation de plusieurs notables de la région de Gao et Kidal avait fait un tour  pour baliser le terrain. Mais le groupe de Zakate ne parle que de la séparation de l’Azawad du reste du Mali. Toutes choses qui est mal vu par les autorités maliennes.

En entendant, l’insécurité plane dans le sahel et un risque d’accrochage plane sur le Nord Mali.

Mauvais présage !

Baba Ahmed

 

 

Commentaires via Facebook :