NORD- MALI : Les nouvelles exigences des bandits

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Les bandits, qui se sont révélés à la face du monde par la prise des otages  et la pose des mines anti- personnel au nord de notre pays, commencent à lâcher du lest. Et cela depuis que les médiations ont commencé sous l’égide de l’Algérie et des notables et élus de la région de Kidal. Les terroristes, dirigés par Bahanga et Fagaga, exigeraient, pour la libération des autres otages et la reconnaissance de leur mouvement dont le nom reste encore secret, la création de la commune de Almoussarat, la nomination de trois officiers supérieurs à des postes de commandement dans les régions nord, la relève du gouverneur de Kidal, deux postes ministériels.rn

Pour Bahanga et consorts, la libération de 7 otages dont 2 militaires le vendredi dernier n’est qu’un clin d’œil en un mot un signe de respect à l’ endroit  des notables de Kidal et de l’Algérie dont ils réclament ardemment sa médiation.

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Pour l’instant, les rebelles observent leur trêve qu’ils comptent respecter jusqu’à la fin du mois de ramadan. Et d’ici là, ils souhaitent avoir une réponse satisfaisante à leurs exigences. Sinon les actions de prise d’otages et de pose de mine vont se poursuivre.

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Selon nos sources, la nouvelle commune qui portera le nom de Almoussarat est une doléance de Bahanga. C’est dans cet esprit qu’il a attaqué le poste militaire de Tinzawatène le 11 mai dernier. Mais mal lui en a pris. Il n’a pas pu prendre le poste d’où son repli en Algérie. Et dès lors, l’annonce de la création de la commune dont il se proposait d’être le maire était mise en veilleuse. Mais avec les  attaques du 26 et 27 août dernier par son groupe dont ils ont enlevé des militaires et des civils, le dossier de la commune refait surface. Cette commune, dont nous ignorons les limites territoriales, est, selon beaucoup de gens que nous nous avons interrogés, une région frontalière avec l’Algérie, zone par excellence de trafic d’armes, de drogue et des produits de première nécessité en provenance du pays de Boutéflika.  

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La deuxième exigence des bandits serait la nomination de trois officiers supérieurs à des postes de commandement dans les régions nord. Cette nouvelle aurait été reçue  comme un coup de massue. Selon nos sources, les  noms des trois officiers seraient cités dans un rapport qui a atterri sur la table d’un de nos généraux ministre.

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Dans le milieu militaire, on s’étonne du choix des trois officiers. Pour certains, ils seraient liés au réseau de trafic au nord. Pour d’autres, les bandits veulent créer la zizanie dans les rangs de l’armée qui a plus que besoin de cohésion pour débarrasser  notre territoire de terroristes.

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Avec l’imminence du remaniement ministériel, ils demandent deux postes dans le nouveau gouvernement.

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La relève du gouverneur de Kidal est une vielle exigence. Elle date du 23 mai 2006. Cette année, les mêmes individus avaient participé au sac des camps de Kidal et de Ménaka. Et ils avaient posé comme une des conditions au retour de la paix dans la région la nomination d’un nouveau gouverneur.

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Malheureusement pour eux, ils n’ont pas eu gain de cause. Entre temps un accord est signé à Alger entre le gouvernement du Mali et les insurgés regroupés au sein de l’Alliance démocratique pour le changement. L’accord prenait tout en compte. Sauf les problèmes d’intérêt personnel. Ce qui fera dire à un observateur que le problème est loin d’être réglé.

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On peut dire que ces exigences sont de nature à ne pas calmer la situation.

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Yoro SOW

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