Nord-Mali : Les forces d’occupation jouent avec l’intégrité du Mali

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rebelles touareg
Des délégués des rebelles touareg participent à une réunion de médiation sous l’égide du Burkina Faso, à Ouagadougou le 10 juin 2013

Le Mali a beaucoup souffert, pendant de nombreuses années, de l’insécurité dans les régions nord du pays. Au début, c’était la rébellion classique telle qu’on pouvait l’observer, un peu partout, à travers le Monde. Mais, ces dernières années, notamment, depuis l’assassinat crapuleux de Mouammar El Kadhafi, la rébellion a pris une nouvelle tournure, avec l’entrée dans la danse, des terroristes, narcotrafiquants et djihadistes. Et, curieusement, au moment où on parle et se penche sur le cas du Mali, ailleurs sous d’autres cieux, le même phénomène est né et prend des proportions tout aussi inquiétantes. Au Nigeria, en Centrafrique, en Irak entre autres. Bref, c’est le cas du Mali qui nous intéresse, particulièrement.

Ces derniers temps, avec la multiplication des efforts de la communauté internationale et du Mali pour parvenir à un accord de paix durable, l’espoir était permis que nous nous acheminons vers le bout du tunnel. Mais hélas ! C’est ce moment que des groupes armés ont choisi pour se confondre à la population, en ce mois béni de Ramadan. Comme si cela ne suffisait pas, de sources crédibles, annoncent que ces derniers temps, des groupes armés sont en train d’occuper progressivement, à nouveau, le terrain. Profitant de son départ au Ghana dans le cadre d’une réunion de la CEDEAO, IBK a rencontré les Maliens vivant dans ce pays. En s’expliquant sur ce  qui se passe au nord du Mali, le président de la République a laissé entendre que les groupes armés sont en tain de s’installer jusque dans des endroits qui ne faisaient pas partie de leurs positions d’avant. « Jusque dans le Gourma. Nous sommes au courant » a-t-il précisé, devant une assistance médusée.

Ce faisant, ils sont en train de violer les textes et l’esprit des Accords de Ouagadougou. Malheureusement, ils ont occupé plusieurs localités des régions du nord. Notre confrère Le Sphinx, dans sa parution du vendredi dernier, informe ses lecteurs que le « lundi dernier, Iyad Ag Ghali a pris totalement le contrôle de Kidal après avoir chassé le MNLA de ladite localité. Le même jour, il a tenu une réunion avec le mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) et le haut conseil unifié de l’Azawad (HCUA) qui semblent désormais lui faire allégeance. En effet, Iyad Ag Ghali, à travers ses combattants du mouvement terroristes Ansardine, a mis Kidal sous coupe réglée. Les éléments du mouvement Ansar Eddine, veillent sur la ville et ont pris position à tous les check-points de la ville où ils règnent en maîtres. Voilà qui ne facilite pas la résolution de la question du nord du Mali et prouve que la grande difficulté pour mener le dialogue réside dans l’identification d’un interlocuteur fiable et assez représentatif. Au moment où Bamako déclare tenir les négociations sur la base des accords signés devant le médiateurs Blaise Compaoré à Ouagadougou, avec les seuls groupes armés qui y avaient adhéré, Iyad Ag Ghali qui n’est donc pas concerné ne se singularise de curieuse manière. Est-ce une façon de faire de la surenchère pour attirer l’attention sur lui afin d’échapper à la justice qui le pourchasse en tant que terroriste ou est ce tout simplement pour chercher à torpiller les pourparlers qui devront être bientôt engagés ?

Tous ces mouvements sont en train de s’opérer sous le regard complice de la MINUSMA et des forces serval. Au bout du compte, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la nature des relations entre le MNLA et la MINUSMA ou Serval. Quel sens doit-on donner à la complicité criarde régnant entre le trio Forces serval, Minusma et MNLA ? Jusqu’ici, il y a très peu de lisibilité dans la situation de Kidal. Peut être faudra t-il absolument que l’Etat malienne s’engage à signer l’accord de défense avec la France pour que les régions nord du pays soient sécurisées à hauteur de souhait.

On parle, de plus en plus, d’octroyer l’autonomie à Kidal voire la partie du territoire considérée par eux comme le territoire de l’Azawad. Alors question : au stade actuel des choses, quelle attitude le gouvernement malien va t-il adopter ?

La question du nord, singulièrement, de Kidal, est très délicate. Dans son traitement, il n’y a pas de place à la négligence. En tout cas, à l’étape actuelle, il faut saisir les opportunités qui s’offrent au Mali avec l’appui de la communauté internationale pour gérer, de façon durable, la crise au nord.

Youma

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3 COMMENTAIRES

  1. Pourquoi meme parler du Mali? Un pays sans justice et peut etre sans presse ecrite puisqu on a pas le courage de denouncer* ce IBK qui a trahit toute une force electorale, toute une nation. Un pays sans systeme judiciaire. Ou est Mohamed ouattara? ?

  2. j’espère que touts ses bandes des voyous devrons répondre devant la C.P.I.que dieux vous puni.

  3. Bande de journalists incompetants!!!

    Ce sont les dirigeants maliens qui ont joue pendant 20 ans avec l’integrite du mali: corruption, endettement au pres des banques de soumission occidentales, signatures d’accords de mes kouilles, demilitarization de toute la partie nord du pays etc…

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