Alger reprend du service dans les négociations entre les autorités maliennes et les groupes armés du nord au moment où le dialogue est au point mort. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) avait prévalu jusqu’ici avec l’accord de Ouagadougou qui prévoyait l’ouverture de discussions entre les deux parties pour début novembre 2013.
Cet accord a eu le mérite de tenir les élections présidentielles et législatives, mais les négociations n’ont pas pu reprendre depuis l’élection de Ibrahim Boubacar Keïta. En visite en Mauritanie la semaine dernière, le nouveau président a lancé un appel aux groupes armés afin qu’ils déposent les armes pour négocier.
Ces groupes armés qui sont dans la région de Kidal continuent de braver l’autorité de Bamako, s’opposant à la présence de l’armée régulière et de l’administration dans la localité.
Avec le désordre résultant de cette situation, de nombreux attentats et autres formes de violences ont ensanglanté Kidal et environs malgré la présence de forces françaises de l’Opération Serval et des soldats onusiens de la Minusma.
Le chef d’Etat malien a annoncé finalement qu’il refuse de négocier tant que les milices ne sont pas désarmées et cantonnés conformément aux accords de Ouagadougou. C’est dans ce contexte que l’Algérie voisine refait parler de lui en proposant ses services de médiateur.
Alors que le président IBK séjourne à Alger, une réunion informelle doit se tenir ce jeudi dans la capitale algérienne avec les groupes armés. Déjà en 1991 puis en 2006, les accords entre Bamako et les rébellions nordistes ont été signés à Tamanrasset et à Alger.
Depuis le début de la crise malienne, il y a deux ans, Alger a joué la discrétion et la diplomatie de l’ombre. Mais alors que les négociations sous l’égide de la communauté internationale sont au point mort, les Algériens refont surface en proposant de ramener les deux parties à table.
Et le MAA se fâche
En ce qui concerne les groupes armés, ils n’ont jamais coupé le pont avec Alger depuis l’éclatement de la crise malienne en 2012. Ce jeudi, le HCUA et MNLA sont déjà sur place pour une réunion prévue censée les aider à rapprocher leurs points de vue. Mais le problème est que le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) qui souhaite aussi être associée à toute initiative de pourparler ne reconnait pas la délégation arabe invitée par les algériens.
Le ballet diplomatique pour la paix au Mali s’éloigne peu à peu de Ougadougou qui aura montré ses limites, d’autant plus que le président Blaise Compaoré fait face à une crise interne au sein de sa famille politique. Vendredi dernier, Bert Koenders le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali était à Alger où Il a salué le rôle de l’Algérie en faveur de la paix et de la réconciliation au Mali. D’ailleurs, les représentants de la Minusma assurent qu’on a besoin de toutes les bonnes volontés pour faire repartir le processus.
Même si la communauté internationale reconnaît le rôle incontournable de l’Algérie dans le dossier malien, le pays d’origine d’Al Qaeda au Maghreb islamique (AMI) s’arrange toujours pour être le seul acteur dans le septentrion malien. Ce qui lui avait réussi… Et Alger n’a pas eu toujours une attitude logique, comme le rappelle son intense campagne visant à éviter une intervention étrangère contre les djihadistes et autres criminels qui occupaient le nord du Mali en 2012.
Les investigations menées conjointement en Algérie et au Mali par les services de renseignement algériens et français ont révélé qu’une dizaine d’individus impliqués dans la prise d’otage perpétrée il y a près d’une année contre un site gazier à In Amenas (dans le sud algérien) sont au nord du Mali et poursuivent leurs activités au sein d’Al-Mourabitoun.
Ce groupe est une alliance terroriste née de la Katiba al-Mulathimin (le régiment des enturbannés dont le chef est l’Algérien Mokhtar Belmokhtar) et le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) auraient été les commanditaires de la prise d’otage d’Inamenas à travers leur apport en matière de stratégie et de logistique.
Il y a, entre autres, Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouer (Le Borgne), le Mauritanien Hamada Ould Mohamed El-Kheiri (alias Abou Qumqum), un Algérien Ahmed Al Tlemci, le Malien Soultane Ould Badi (il s’est fait connaitre suite à l’enlèvement d’otages européens au Mali), Abou al-Walid Sahraoui (porte-parole du MUJAO) et un ressortissant libyen appartenant à une tribu touarègue de Ghadamès (Est de Libye), spécialisé dans les explosifs.
Soumaïla T. Diarra
l’Algérie veut la balkanisation du Mali il ne peut pas diriger un accord dans l’intérêt du Mali
Evil Devil France 16 jan 2014 – à 05:46
Nous écoutons tout le monde, écouter n’est pas dialoguer, mais les affaires du Mali se traitent au Mali sans considération de la qualité d’un quelconque voisin ou de ses désidératas. Autrement dit, que chacun s’occupe de ses oignons.
L’Algerie n’a de poids que chez elle, pas au Mali. Le pays doit s’assumer clairement et fermement, à l’intérieur comme à l’extérieur. Les maliens ne sont les valets de personne dans la région. les dirigeants seraient bien avisés d’être RESPONSABLES et de ne jamais oublier que le pays a une constitution, avant de s’engager dans des négociations ou des accords.
NON AUX PLANS NON-MALIENS. 👿 👿 👿 👿 👿
NON A L’ALGERIE
NON AU BURKINA
NON A LA MAURITANIE
COMME MEDIATEUR.
CHERCHONS DES PAYS COMPLETEMENT NEUTRES
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