Nord-mali : Le Mujao toujours menaçant

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Mali: le flou autour de Yoro Ould Daha, cadre du Mujao arrêté
Membre du Mujao à Gao en 2012.
REUTERS/Adama Diarra

Le Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a revendiqué lundi dernier l’attaque dans le Nord-Mali d’un convoi du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dans laquelle un chauffeur a été tué.

Dans un bref entretien téléphonique avec un journaliste de l’AFP à Bamako, Abou Walid Sahraoui, du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a déclaré : «Avec l’aide de la main d’Allah, nous avons tué à côté de Gao, en terre musulmane, un chauffeur qui travaillait pour l’ennemi».

Le CICR avait auparavant confirmé la mort d’un de ses chauffeurs près de Gao, dans un communiqué publié lundi après-midi. Un membre de la Croix-Rouge malienne a également été blessé, mais ses jours ne sont pas en danger. «L’employé décédé était parti de Gao au volant du camion qu’il conduisait jusqu’à Niamey, au Niger, d’où il devait rapporter du matériel médical», a expliqué Yasmine Praz Dessimoz, chef des opérations du CICR en Afrique du Nord et de l’Ouest.

Les circonstances exactes de l’attaque ne sont pas clairement connues au stade actuel, mais «le camion était clairement marqué de l’emblème du CICR», a-t-elle également précisé. Une source militaire africaine au sein de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et un humanitaire joint à Gao ont confirmé l’attaque qui, selon eux, s’est déroulée entre Gao et Ansongo.

«Le camion allait effectivement de Gao à Niamey pour s’approvisionner en médicaments pour l’hôpital de Gao. Le principe est que chaque heure, le camion donne des nouvelles par radio, et à 45 km de Gao, l’attaque s’est déroulée», a affirmé l’humanitaire, sans plus de détails. La source militaire à la Minusma, quant à elle, a estimé que l’assaut, qui a été mené par au moins six terroristes, avait été bien préparé. «Des coups de feu ont été tirés», a-t-elle dit, confirmant le décès du chauffeur du camion.

Par ailleurs, ce mouvement qui avait disparu sur  le terrain depuis l’opération Serval en 2013, tente de refaire surface au nord et particulièrement à Gao en terrorisant les populations.  Il faut rappeler que cette attaque du convoi du CICR intervient après l’explosion d’une bombe artisanale la semaine dernière, qui avait tué au moins deux personnes à Gao et provoquant la démolition du bâtiment dans lequel se trouvaient les manipulateurs de la bombe.

Rassemblés par R. Diakité

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