Triste souvenir : en l’espace de trois jours, les trois grandes villes du Nord du pays sont tombées sous le contrôle des rebelles touaregs et autres salafistes et bandits armés.
Depuis, cette partie du pays n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été. Et les pires violations des droits humains sont infligées à de paisibles citoyens qui ne savent même pas l’erreur qu’elles ont pu commettre pour mériter un tel sort. Les écoles sont fermées, les hôpitaux et CSCOM ne fonctionnent presque plus.
A Tombouctou, depuis le poisson d’Avril du 1er de ce mois de toutes les mauvaises blagues, les habitants de la cité mystérieuse ne savent plus qui dit vrai ou qui dit faux.
En tout cas, l’Ansar Dine d’Iyad Ag Aghaly dit vouloir appliquer la charia, et le MNLA affiche sa ferme volonté d’aller à la scission du pays.
La seule vérité que les tombouctiens savent, ce qu’un matin, des coups de fusils de leurs frères, ont perturbé leur sommeil. Et depuis, ca va de mal en pis.
Face à la situation, les habitants de Tombouctou dépassées, dans un premier temps, sont aujourd’hui harassés par le comportement anachronique de leurs frères du MNLA. Comme le disait une vendeuse de pain : « ce sont les mêmes enfants de nos voisins qui sont revenus avec des armes ? Ce sont les gens qui nous connaissent et qui asphyxient la ville. Il n’y a plus de commerce, plus d’activités, aucune».
Les plaintes des hommes et des femmes de Tombouctou sont partout les mêmes. Personne ne comprend la raison ayant poussé les touaregs à prendre des armes, et, surtout à revendiquer au nom de toutes les populations du Nord. Dieu seul sait que ces gens ont pris leur initiative seule sans consulter ni un sonrhaï représentatif, non plus Bellah ou un peulh.
Sur les chaines occidentales (France 24, TV5 et RFI) pourtant, ils affirment lutter pour la cause de toutes les ethnies. Paradoxe : ce sont les noirs majoritaires environ 90% (sonrhaï, bellah et peulh) qui payent le plus lourd tribut. Pas de boulot, pas de télé, pas de radios, pas de voitures, pire les denrées de première nécessité manquent cruellement.
Qui sait pour combien de temps l’eau potable coulera des robinets à Tombouctou? Déjà, en ce 21ème siècle, l’électricité est un luxe dans la cité de Bouctou ! A ces calvaires physiques s’ajoutent les tortures morales et psychologiques. Ces nouveaux maîtres qui veulent faire croire au monde qu’ils vont apprendre l’islam aux tombouctoutiens. Au jour d’aujourd’hui, Tombouctou et l’ensemble des populations noires du Nord du Mali interpellent l’opinion nationale et internationale par rapport aux violations des droits humains dans cette partie du pays.
Alhousseini TOURE (Aujourd’hui – La Résistance)
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Non Monsieur Touré les signes d’une résistance sont déjà là bientot le nord sera libérer in chalay
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