Le Cadre de réflexions et d’actions de la jeunesse (CRAJ) a animé, le 21 décembre 2009, une conférence de presse, au carrefour des jeunes, pour saluer le retour de la paix au nord du Mali. Par la même occasion, il a invité toutes ses représentations sur l’étendue du territoire à tout mettre en œuvre, où elles se trouvent, pour tenir toute la place qui est la leur dans la réussite de l’organisation des festivités commémoratives du cinquantenaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale.
«Nous avons organisé cette conférence de presse pour donner la position du CRAJ sur l’accalmie revenue au nord du Mali et de dénoncer les violences qui s’installent en milieu scolaire au Mali au vu et au su de tout le monde». C’est par ces propos qu’Arouna Koné, secrétaire général du CRAJ a introduit la conférence de presse animée au carrefour des jeunes de Bamako. Selon lui, au plus fort de la crise, son association soucieuse du retour rapide de la paix dans le septentrion malien n’avait pas caché son soutien et sa volonté d’engager ses membres aux côtés de forces armées sur le terrain des opérations. Il dira qu’à l’époque, cette conviction était confortée par le fait que l’Etat malien avait consenti d’énormes sacrifices pour aider chaque malien et chaque communauté du pays à s’investir dans sa localité, dans le cadre de la décentralisation, pour enclencher le développement.
«Avec la décentralisation, nous estimons qu’il est inadmissible que des citoyens prennent les armes contre le pouvoir central pour demander le développement. C’est pourquoi, nous nous étions opposés à ceux qui avait pris les armes au nord», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’aujourd’hui, avec le retour du calme au nord, il était normal que le CRAJ sorte de son silence pour saluer tous les efforts et l’engagement de tous ceux qui ont aidé notre pays à sortir de cette zone de turbulence.
«Le bureau exécutif du CRAJ par ma voix salue toutes les notabilités et toutes les communautés du nord pour leurs implications dans les négociations aux côtés des autorités maliennes, pour la libération de tous les otages et pour le retour au calme», a-t-il déclaré. Ensuite, le secrétaire général du CRAJ a salué la mise en place du Réseau de plaidoyer pour la paix au Nord, mais a souhaité son ouverture à d’autres Maliens qui ne seraient pas originaires du nord du pays. Par ailleurs, Arouna Koné, au nom du CRAJ, a condamné l’acharnement des médias occidentaux, notamment français, contre notre pays.
«Il est connu de tous qu’un français a été enlevé dans le nord du Mali, bien que nous compatissons à sa douleur, à celle de sa famille et à celle de ses proches, nous n’arrivons pas à comprendre comment ce cas isolé qui témoigne d’un banditisme résiduel dans le nord du Mali ait pu alimenter une campagne internationale à l’allure d’un dénigrement contre notre pays», a-t-il martelé. Mais, qu’à cela ne tienne, il a invité toutes les communautés du nord à s’impliquer pour la libération rapide de l’otage français. Par rapport à l’école malienne, le secrétaire général, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer les affrontements à la machette et à l’usage des armes à feu, entres élèves et étudiants.
«Nous condamnons les affrontements à la machette et aux armes à feu dans les écoles maliennes et cela n’écœure personne», a-t-il déclaré. Il a invité les autorités maliennes à tout mettre en œuvre pour faire cesser dans un bref délai ces violences et à tout mettre en œuvre pour une application rapide des résolutions du forum sur l’éducation. Enfin, pour apporter la contribution du CRAJ à la réussite des festivités du cinquantenaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, Arouna Koné a lancé un appel à tous les jeunes du Mali, notamment à ceux du CRAJ à s’impliquer, là où ils se trouvent, aux préparatifs et à la mise en œuvre des activités programmées.
Assane Koné
