Nord du Mali : L’autonomie pour la région de Kidal se précise

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Kidal

Pour toujours garder leur influence sur Kidal, les groupes armés viennent de financer la formation d’agents de santé exclusivement pour la région.

Après la réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’accord (CSA) vendredi dernier, l’on s’attendait à voir Kidal revenir dans le giron national. Surtout avec la résolution prise en faveur de la nomination dans les brefs délais du président Conseil régional par le gouvernement.

Pour défier la médiation internationale et montrer leur détermination à faire de la région de Kidal leur chasse-gardée, les leaders de l’ex-rébellion excellent en initiatives locales et en provocations.

Observant jusque-là un silence assourdissant, le chef militaire du Mouvement  national de libération de l’Azawad (MNLA), le colonel de l’armée libyenne Mohamed Ag Najim, est sorti de sa réserve.

A en croire l’ex-porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, l’homme est à l’origine d’une formation d’agents de santé de la 8e région du Mali. “Nous venons d’être en mesure de prendre en charge nos propres malades avec ces 36 aides-soignants et 18 matrones qui viennent de finir leurs formations à Kidal”, a lancé Ag Attaher.

Ces personnes, a-t-il expliqué, ont reçu leur formation sur place à l’école de santé de Kidal. Une initiative à rendre Kidal autonome sur le plan sanitaire et qui aura été financée sur fonds propres de Mohamed Ag Najim.

Ces genres d’initiatives sont loin d’être fortuites. Elles préparent les populations à refuser ce qui émane de l’Etat central. Chaque fois que le gouvernement s’apprête à investir dans la ville, l’ex-rébellion trouve des astuces pour se rapprocher de la population.

Comme dans une course contre la montre, cette activité intervient à un moment où d’autres sensibilités de la région de Kidal travaillent à rendre opérationnelle l’eau et l’électricité.

Très sensible à ces types de doléances, le gouvernement veut investir dans l’Adrar des Ifoghas, ce qui est loin de faire l’unanimité au sein des groupes armés qui contrôlent la région.

En clair,  l’autonomie de gestion est toujours d’actualité à Kidal et elle se précise chaque jour un peu plus.

Alpha Mahamane Cissé

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5 COMMENTAIRES

  1. Il n’y a rien de mal dans ces initiatives de nature sociale.Il na faut pas tout attendre du gouvernement surtout apres tant de destructions.L’Etat doit intervenir avec plus de programmation avec des programmes a longue portee.Ceux qui affaiblissent l’Etat ,ce n’est pas le fait de se revolter ,mais c’est regarder ces actes de rebellion avec une indulgence coupable.Quand il faut chatier ,il faut le faire.Ces centaines de refugies exposes aux intemperies,des civiles ,responsables ou simples paysans se rendant aux marches hebdomendares,des militaires tombant sous les balles dans des embuscades laches,ce chaos qui ne fait que s’agrandir chaque jour ,tout cela provient de cette politique d’indolence au lieu d’une politique de fermete.

  2. ”….le chef militaire du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le colonel de l’armée libyenne Mohamed Ag Najim…”.

    – Fasodenw !! Fô anw ka sabali ka hinè Faso la koy ! Si ce n’est pas au Mali où a-t-on vu un officier d’une armée étrangère venir s’implanter, couper un morceau du pays (Kidal) puis vouloir en faire un pays entier à part. Walay malienw ni dangaden ya tè anw kana son ni ma abada !!!

    Par Kôrô Yamyélé

  3. je vous en prie Mr Cissé.Parler d’autre chose si non a kayes les ressortissants construit des écoles,des dispensaires,d’adduction d’eau…. et paye ces travailleurs est ce qu’une confirmation d’autonomie aussi?

  4. C’est malheureusement ce que les maliens de comprennes pas. Ils ont sciemment orchestré l’affaire du Président de l’AG pour démoraliser et désorienter la population. C’est dire qu’ils croient avoir réussi leur diversion. Et toujours, le peuple se laisse prendre dans ces broutilles
    Imaginez, quand éclatait l’affaire Petit Gimba?
    L’autre point, est que a chaque fois que nos chefs d’états se rendent en occident pour raison de santé, il reviennent pour appliquer des décisions dites fortes.

  5. Une chiure de mouche dont nous n’avons point besoin. S’ils apprennent à travailler c’est tant mieux

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