Nord du Mali : L’association Songhai Ganda Borey met en garde « contre toute gestion des collectivités territoriales par les seules communautés arabo-touareg »

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La ville de Ménaka, dans le nord du Mali. © Wikimedia Commons / Animali

Le bureau de Bamako de l’Association Songhai Ganda Borey International(ASGI) ont tenu une conférence de presse, hier lundi 8 mai 2017 au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah. Objectif : partager avec la presse la contribution de l’ASGI à la mise en œuvre de l’œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Le conférencier, Aboubacrine Abdoulaye Maiga, le président de l’antenne de Bamako, a dénoncé « toute gestion des collectivités territoriales par les seules communautés arabo-touareg.» Selon Aboubacrine Abdoulaye Maiga, « cette machination de la démocratie qui consiste à donner le monopole du pouvoir politique, militaire et économique à la minorité arabo  touareg au détriment de la majorité sédentaire est une violation flagrante de la constitution et ne contribuera nullement à la recherche de la paix ».

A une semaine de l’anniversaire de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, les responsables du bureau de Bamako de l’Association Songhai Ganda Borey International se sont exprimés sur les différents points du document censé ramener la paix au Mali. Cela, selon eux, dans la quête d’une paix durable au Mali et dans le but de préserver l’unité et l’intégrité territoriale du pays. De l’avis de Aboubacrine Abdoulaye Maiga, le président de l’antenne de Bamako, l’ASGI se donne le droit de dénoncer certaines dispositions de l’accord dont la mise en œuvre contribuera à la partition du pays. Ainsi, l’ASGI dénonce toute officialisation administrative et politique de la dénomination AZAWAD à travers une conférence d’entente nationale en tronquant les réalités socioculturelles de notre peuple et de l’histoire glorieuse et millénaire des populations sédentaires du nord du mali. L’Association Songhai Ganda Borey International s’insurge aussi contre « toute gestion des collectivités territoriales par les seules communautés arabo-touareg. » Selon Maiga, cette machination de la démocratie qui consiste à donner le monopole du pouvoir politique, militaire et économique à la minorité arabo  touareg au détriment de la majorité sédentaire est une violation flagrante de la constitution et ne contribuera nullement à la recherche de la paix. Il ajoutera que la création des régions de Ménaka et Taoudéni crée « sans aucun doute, un déséquilibre dans le partage du pouvoir entre les populations sédentaires et arabo-touareg en violation du chapitre 3 (article 6) de l’accord. »

Ces différents points, selon l’ASGI, sont des injustices, humiliations et frustrations envers les communautés songhaïs. L’Association compte ainsi se battre pour exiger : le caractère inclusif et impartial dans la mise en œuvre de l’accord tel que prévu dans ses dispositions, réclamer la création de plusieurs régions et circonscriptions administratives dans les zones à majorité sédentaire afin de palier au déséquilibre dans le partage du pouvoir, demander aux autorités maliennes de reconsidérer les décisions prises dans le cadre de l’inter régionalité prévue par l’article 33 qui seront de facto défavorable aux communautés sédentaire avec la création des régions de Ménaka et Taoudéni, demander aux autorités maliennes, la prise en compte des jeunes du nord qui ont défendu la patrie depuis l’occupation à nos jours dans le processus de DDR et du MOC ; demander au gouvernement et à la communauté internationale le retour des réfugiés et des déplacés suite à la crise sécuritaire.

Concernant la conférence d’entente nationale, l’Association Songhai Ganda Borey International s’est réjouie de sa tenue, mais regrette le fait qu’elle a été vidée d’un de ses contenus essentiels à savoir : «  l’élaboration de la charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale. »

Créée le 10 janvier 2017, l’Association Songhaï ganda borey international est une association s’est fixée deux objectifs essentiels à savoir : mener et soutenir des actions de développement dans les domaines sociaux-culturels, éducatifs, sanitaires et agricoles des régions du nord du Mali, en menant des actions génératrices de revenus (AGR) afin de lutter contre la pauvreté, l’analphabétisme et le chômage,  promouvoir la solidarité entre ses membres et de défendre leurs intérêts matériels et moraux partout où ils seront menacés.

Madiassa Kaba Diakité

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8 COMMENTAIRES

  1. “L’association Songhai Ganda Borey met en garde « contre toute gestion des collectivités territoriales par les seules communautés arabo-touareg »”
    ALORS LA PREMIERE DES CHOSES A FAIRE EST DE PORTER PLAINTE CONTRE IBK POUR HAUTE TRAHISON POUR L’ACCORD QU’IL A SIGNE.
    IL NE SAIT MEME PAS CE QU’IL SIGNE, IL NE L’A PAS LU

  2. Si vous vous couchez sur vos couilles bien sur il vont gerer car vous les songhoï vous êtes trop attentiste. vous êtes majoritaire au Nord c’est vous qui devez maitriser ces gens car les sudiste ne sont pas là-bas vous attendez toujours l’aide de quelqu’un c’est votre nature couchez vous. ils vont vous gouverner . Avec la décentralisation celui qui lutte sera le dirigent sans d’autres formes de procès a bon entendeur salue

  3. Le nord est peuplé de plusieurs groupe(songhoy,peulhs,tamashek,arabes etc..) et non des songhoy seulement . Nord GANDA BOREY ou BIBES LEYDI FOUNANGUE en peulh d’autre noms en arabe en tamashek peuvent être donner; Ne mettez pas l’accent sur le songhoy mettons l’accent sur les habitants qui vivent ensemble. Merci

  4. Le nord est peuplé de plusieurs groupe(songhoy,peulhs,tamashek,arabes etc..) et non des songhoy seulement . Nord GANDA BOREY ou BIBES LEYDI FOUNANGUE en peulh d’autre non en arabe en tamashek peuvent être donner c’est mettez pas l’accent sur le songhoy mettons l’accent sur les habitants qui vivent ensemble. Merci

  5. La Classe politique Malienne, la Communauté Internationale, la CEDEAO, et l’Union Africaine sont tous d’accord que : plus Personne ne puisse accéder à la Présidence de son pays par la force des armes ou par un putsch militaire. L’on devrait appliquer cette règle pour Ceux et celles aussi qui veulent accéder au pouvoir politique, même local. En d’autres termes, il ne faudrait plus nommer les autorités locales. Les Candidats devraient accepter de se présenter aux suffrages des populations locales pour se faire élire.
    Le gouvernement, pour avoir la tranquillité, ne devrait pas continuer à imposer la prime à la rebellion aux populations. C’est pas juste.

  6. Je vois bien que l’association Songhoy Ganda Borey (un regroupement de gangsters songhoï racistes ) est une résurgence du Gandakoy qui avait lutté, armes aux poings et “agit prop”, depuis les années 1990, sans succès , contre l’arabo-touareguité des régions du Nord, le concept racial azawadrêve véhiculé par de jeunes touaregs ignares, armes aux poings et “agit prop”, malgré la concorde des ressortissants du Nord du Mali que prêchait le COREN et la Plateforme des Cadres et Leaders kel Tamacheq pour la Paix et l’unicité du Mali .

    En réaction , je vais suggérer la création de l’association des Arma qui sont des arabo-songhoi, issus des mariages entre les femmes Songhoy de Gao et les soldats marocains de Jouder, des métisses non racistes qui pourraient rendre gorge aux racistes Songhoy qui ne sont pas les seuls propriétaires du Nord du Mali qui appartient aussi aux maures-arabes, aux touaregs, aux Bellas, aux peulhs et aux sorkos .

    • les groupe de population dont vs cité :maures-arabes, aux touaregs, aux Bellas, aux peulhs et aux sorkos on belle et bien la possibilité de crée leur propre association ,qui les empêche de le faire?quand on a pas l’esprit de créativité pourquoi ne pas copié.
      je pense que si les autres arrive a mettre leur association en place,on aura un leader pour chaque groupe et ceux ci entre eux peuvent se concerté voir s’unir pour faire front commun et défendre ensemble leur intérêt.

  7. La Classe politique Malienne, la Communauté Internationale, la CEDEAO, et l’Union Africaine sont tous d’accord que : plus Personne ne puisse accéder à la Présidence de son pays par la force des armes ou par un putsch militaire. L’on devrait appliquer cette règle pour Ceux et celles aussi qui veulent accéder au pouvoir politique, même local. En d’autres termes, il ne faudrait plus nommer les autorités locales. Les Candidats devraient accepter de se présenter aux suffrages des populations locales pour se faire élire.
    Le gouvernement, pour avoir la tranquillité, ne devrait pas continuer imposer la prime à la rebellion aux populations. C’est pas juste.

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