Nord du Mali : installation des chefs intérimaires à Tombouctou et Taoudénit reportée

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Mali/Tombouctou: Près de 2000 personnes ont marché pour le retour au calme à Kidal
Une marche à Tombouctout contre les autorités intérimaires (photo archives)

Bamako – L’installation des autorités intérimaires dans les régions maliennes de Tombouctou et Taoudénit (nord), initialement prévue vendredi, a été reportée à lundi, en raison de désaccords concernant Tombouctou, ont indiqué à l’AFP un fonctionnaire et un ex-rebelle.

Boubacar Ould Hamadi, de l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali, devait être investi comme président du Conseil régional de Tombouctou (nord-ouest) et Hamoudi Sidi Ahmed Aggada, choisi par le gouvernement, comme chef des autorités intérimaires de Taoudénit (extrême nord), d’après le calendrier officiel, ayant déjà connu plusieurs reports depuis près de deux ans.

Les cérémonies d’installation de leurs collègues de Gao et Ménaka (nord-est) ont eu lieu jeudi et celle des dirigeants provisoires de Kidal extrême nord-est) le 28 février.

Les autorités intérimaires de ces régions sont prévues par l’accord pour la paix au Mali signé en mai-juin 2015 par le gouvernement, la Plateforme – composée de groupes armés pro gouvernementaux – et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion).

“Pour des raisons de logistique, la mise en place des autorités intérimaires de Tombouctou et Taoudénit a été reportée à lundi”, a déclaré un fonctionnaire au gouvernorat de Tombouctou, joint par téléphone depuis Bamako.

Sans entrer dans les détails, il a expliqué qu’il y avait eu des désaccords et que des membres d’un groupe de l’ex-rébellion s’opposant à la tenue de la cérémonie avait occupé jeudi le bâtiment où elle était prévue.

Après des négociations “sous l’égide du ministre de la Réconciliation nationale, un compromis a été trouvé” et la cérémonie a été reprogrammée pour lundi, a ajouté le fonctionnaire.

Un des ex-rebelles protestataires, Alassane Coulibaly, a confirmé à l’AFP l’occupation temporaire des lieux puis le déblocage de la situation à la suite de discussions.

Selon M. Coulibaly, une partie de ses camarades conteste le choix de certains des dirigeants provisoires. “Nous voulons être associés à la prise des décisions et aux autres initiatives liées à la région de Tombouctou”, a-t-il indiqué, sans autres précisions.

Une situation similaire avait été vécue à Gao, où des membres de la Plateforme, en armes, avaient pris possession pendant quatre jours du bâtiment officiel devant abriter la cérémonie.

Ils ont quitté les lieux jeudi à la suite d’une médiation de notables et chefs religieux. La cérémonie s’est tenue jeudi après-midi, selon des témoins et des médias locaux.

En vertu de l’accord de paix de 2015, les autorités intérimaires devront gérer les cinq régions du Nord, en attendant l’élection par la population d’assemblées dotées de pouvoirs importants.

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2 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Les problèmes ne sont pas encore TOUS résolus, soyons proactifs, MIEUX VAUT PRÉVENIR QUE GUÉRIR : S’ATTAQUER AUX CAUSES DE LA CRISE AU MALI ET A LA SOURCE DES INCOMPRÉHENSIONS ENTRE ACTEURS (SURTOUT SUR le choix des membres des AUTORITÉS INTÉRIMAIRES ET SUR L’INCLUSIVITÉ) ET RÉAGIR AVANT LES EFFETS INDUITS.

    EST-CE QUE LA RÉPARTITION DES PRÉSIDENCES DES RÉGIONS DU NORD DU MALI, initiée par la réunion, des chefs politico-militaires et des ministres, du 10 février 2017, entre les regroupements armés ou d’autodéfense, EST LA SOLUTION IDOINE POUR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES sachant que le protocole d’entente, entre parties Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, dit que les membres des autorités intérimaires doivent être issus de la société civile, des membres des services déconcentrés de l’État et des conseillers sortants ?

    Comme la convention subsidiaire (répartissait les membres des autorités intérimaires entre les parties Maliennes) qui avait générée des blocages et avait été rejetée au profit du protocole d’entente entre parties Maliennes sous la supervision de la médiation internationale, UNE TELLE RÉPARTITION des régions, entre regroupements armés et d’autodéfense, A ENGENDRÉ, comme je l’avais prévu à travers plusieurs lettres ouvertes et contributions, DES PROBLEMES ET DES BLOCAGES dans toutes les régions du nord du Mali même à Kidal.

    Face à la persistance de la menace terroriste ou djihadiste ou toute menace contre la République et la souveraineté nationale, il y a bien une réponse efficace : c’est constituer un FRONT UNI s’appuyant sur le dialogue ET la conférence d’entente nationale inclusive, s’engageant, avec franchise et sans complaisance, indépendamment des bords politiques, autour de l’accord de paix et dynamisant sa mise en œuvre stricte et franche.

    Comme dit l’accord de paix, le DIALOGUE doit être la base du règlement de tout différend ou tout conflit.

    Mais DIALOGUE ne signifie pas immobilisme, laxisme, il faut AGIR pour garantir la mise en œuvre, inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix.

    J’avais déjà écrit plusieurs lettres ouvertes et fait des appels dans ce sens à tous les acteurs.

    Il est temps d’AGIR EFFICACEMENT en impliquant TOUS les Maliens et TOUS LES ACTEURS à travers la mise en œuvre inclusive, stricte, franche et sans complaisance, de l’accord de paix et la conférence d’entente nationale inclusive.

    La conférence d’entente nationale est différente d’une concertation nationale par l’ampleur, la portée et la complexité de cette dernière et par le fait qu’elle n’a pas pour objectif de reconcevoir un autre accord de paix ni de choisir un Président de la République ni de créer une partition du pays ni une fédération ou confédération ou de rendre indépendante une partie du Mali.

    PROFITONS DE CETTE CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE POUR GARANTIR UNE INCLUSIVITÉ OPTIMALE ET POUR RECTIFIER L’EXCLUSION, SURTOUT DE LA SOCIETE CIVILE, OCCASIONNÉE PAR LES AUTORITÉS INTÉRIMAIRES DANS TOUTES LES RÉGIONS DU NORD.

    Un inventaire des problèmes, des besoins, des revendications, des solutions et des approches sera fait à partir des échanges approfondis entre Maliens et d’éventuels consensus établis, sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de l’accord, en particulier, sur les Autorités Intérimaires, le MOC et le DDR.

    Cdlt
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    E-mail : Anasser.Ag-Rhissa@orange.fr
    TEL 78 73 14 61

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