-Maliweb.net- 21-03-2016 –La mission de l’ONU au Mali fait partie des plus dangereuses que le Conseil de Sécurité n’a jamais déployée au monde, avec un nombre élevé de casques bleus tués en seulement trois ans d’intervention. Malgré la signature d’un accord intervenue entre les groupes armés ; notamment la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) et la plateforme (jugée proche de Bamako) le climat sécuritaire demeure toujours précaire sur le terrain où, des groupes terroristes sont actuellement à l’oeuvre. Agissant sous la bannière d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), une multitude d’organisations terroristes (Ansar Dine de Iyad Ag Ghaly, Almourabitoune, Front de libération du Macina…..) multiplient attaques et prises d’otages au nord, au centre et même au sud du pays faisant de nombreux victimes aussi bien parmi les civils, les forces armées qu’au sein des casques bleus. Dans le viseur des terroristes se trouvent désormais la MINUSMA, dont des éléments sont régulièrement tués suite à l’explosion de mines enfouies sur le passage des convois de la mission, par embuscade, voir en attaquant les camps des casques bleus. L’un des cas les plus récents est l’attaque à la roquette lancée, il y a quelques semaines, contre le camp de la MINUSMA, à Kidal ; L’attaque terroriste, signée par Ansar Dine, s’était soldé par un bilan lourd : 7 casques bleus de nationalité guinéenne furent tués.
Face au péril menaçant (désormais) les soldats Onusiens dans le bourbier normalien, le Conseil de Sécurité a décidé du renforcement du dispositif sécuritaire au niveau de tous les camps de la MINUSMA. C’est ce qu’a déclaré, ce dimanche, Hervé Ladsous. Le Secrétaire général adjoint de l’ONU était l’invité de l’émission ‘Internationale’. Tout en saluant les avancées significatives enregistrées avec la signature de l’accord de paix, Hervé Ladsous s’est dit très préoccuper par les difficultés actuelles de la MINUSMA, qui n’a pas vocation à lutter contre le terrorisme, mais qui la menace chaque jour. «Nous ne sommes pas conçus pour ça, nous ne sommes pas équipés pour ça. Au nord Mali, c’est l’opération française Barkane après Serval, qui a été mandatée par le Conseil de sécurité pour être le vecteur antiterroriste. Reste la réalité du terrain qui fait que nous opérons sur un terrain où tous les jours nous rencontrons, nous sommes attaqués par les terroristes ,et aussi par des trafiquants en tout genre, de drogue, d’êtres humains, qui se déplacent dans toute la bande Sahélienne. Ce qui rend la dimension régionale cruciale », explique M Ladsous. Avant d’insister sur les mesures récentes adoptées par l’ONU pour renforcer les capacités opérationnelles de ses forces. «Nous avons pris des mesures considérables et sans précédents aux Nations Unies pour durcir l’équipement, donner davantage de blindés pour mieux résister aux attaques ; au nombre de ces nouveaux équipements figurent, par exemple des radars de contre batterie placés sur nos camps pour nous prémunir contre les attaques à distance aux mortiers ou à la roquette», a affirmé M Ladsous.
Papa Sow
M. le journaliste! J’aimerais savoir qu’est-ce qu’un radar de contre batterie et comment peut-il prémunir à distance contre des obus de mortiers (et non les mortiers eux-mêmes) et les roquettes ?
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