La situation s’est brusquement détériorée au septentrion malien entre le GATIA et la CMA. Du coup le processus de paix enclenché vient de connaître un sérieux coup. Le gouvernement malien pris entre deux feux mène les missions de bons offices pour venir à cette crise à répétition.
Tous ceux qui croyaient voir le bout du tunnel de la crise malienne doivent se déchanter. La crise est loin de connaître son épilogue. Le déclenchement des hostilités à Kidal entre le GATIA et la CMA ce weekend aura chamboulé les donnes. Ces deux groupes armés aux visions opposées s’affrontent depuis le samedi 15 août dernier dans la localité de Kidal. Selon des sources dignes de foi le bilan est lourd : une quinzaine de morts dont un du côté du GATIA et 14 de celui de la CMA. Si le GATIA défend l’intégrité territoriale du Mali, la CMA par contre revendique la création d’une entité politique dénommée Azawad. C’est dans ce climat délétère qu’est intervenu la signature d’accord entre le gouvernement malien et les groupes armés le 15 mai dernier à Bamako. L’on croyait finir avec les hostilités avec la signature de cet accord pour rétablir une paix définitive au Mali. Mais mal connaître les intentions des groupes armés qui n’entendent pas faciliter les choses au Mali. Leur dessein inavoué reste la partition du pays. Face à un droit de véto posé par le Mali à leurs fantaisiste revendication, les rebelles passent par des chemins bifurqués pour parvenir à leurs objectifs. Ils ont aidé en cela par une partie de la communauté internationale. C’est pourquoi, ils violent allègrement les cessez-le-feu chaque fois que l’occasion leur est donnée en s’attaquant aux positions de l’armée malienne. Malgré l’appel du pied lancé par les autorités maliennes, la communauté internationale reste indifférente. La Minusma qui sert de point d’interposition entre les deux parties brille par sa partialité. Au lieu de servir d’interface entre l’armée malienne et la CMA , prend fait et cause pour cette dernière. C’est pourquoi, celle-ci (CMA) viole allègrement les accords de cessez-le-le feu signés entre les deux parties. A la moindre riposte de nos soldats aux provocations des rebelles, la Minusma demande l’arrêt des hostilités. C’est ce qui s’est passé à Kidal où l’avancée du GATIA vers Kidal a été stoppée à Anéfis. Par ailleurs, ce mouvement contrôlerait cette localité en ces temps-ci, nous apprend-on de sources bien informées. Ce déclenchement d’hostilités à Kidal aura mis le gouvernement malien entre deux feux. D’une part, celui des populations victimes qui accusent les autorités maliennes de l’avoir abandonné aux mains des rebelles dans cette partie du territoire national. Car, les groupes armés y dictent leurs lois au grand dam du pouvoir qui affirme maitriser la situation. Et d’autre part, la communauté internationale met la pression sur le gouvernement malien à ramener la paix dans un délai raisonnable afin de booster le développement de notre pays. Malgré les annonces de bonne foi montrées par les autorités maliennes, la communauté internationale demande au pouvoir d’accélérer le processus de rétablissement de la paix enclenché depuis belles lurettes.
Par Hassane Kanambaye
vous etes trop péssimiste pour rien. il faut gerder le moral trés haut et ne render pas les maliens dingues.
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