Nord-Mali : Deux hauts gradés de l’armée regagnent les combattants de l’Azawad

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Annoncée par la presse étrangère le mercredi 19 octobre dernier, puis démenti par le lieutenant colonel Mbarek Ag Akly (lisez le combat du 20 octobre 2011), suite à la visite des notables de la région de Goundam au camp du Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad (MNLA), l’information sur la  désertion  de ces hauts gradés de l’armée malienne est sans appel : deux  des trois militaires se trouvent désormais dans les rangs des combattants de l’Azawad . Nous avons eu la confirmation. Lisez.

 

Le 19 octobre dernier la nouvelle fait le tour de la capitale. Elle court. Folle et fofolle. Comme une trainée de cannelle, elle devient la manchette de toutes les conversations. L’information est-elle vraie ou fausse ? En tout cas les commentaires vont bon train. « Trois officiers touaregs de l’armée malienne ont déserté pour aller dans le nord du Mali, où des centaines d’hommes armés, le plus souvent des touaregs, ayant combattu en Libye auprès de l’ex-dirigeant Mouammar Kadhafi y sont installés… ».                            

 

 

C’est en ces termes que l’AFP commentait l’information. Avant de donner plus de précision : « le colonel Assalath Ag Khabi, conseiller au ministère malien de l’Energie ; le lieutenant-colonel Mbarek Ag Akly, en poste dans l’ouest du Mali ; et le commandant Hassan Habré, en poste dans le Nord, ont déserté l’armée malienne. Tous les trois ont pris la direction du grand désert malien (Nord), une tentative de les ramener dans le rang ayant échoué ».  

 

 

Contacté à l’époque par nos soins, le lieutenant colonel Mbareck Ag Akly nous indique: « cette information, c’est de l’intox et de l’information mal seine ».  Avant de nous préciser : « le colonel Ag Khabi  est en congé et il est toujours au compte du ministère des mines où il est conseillé. Quant au comandant de zone Hassan Habré, il a rejoint une partie de sa famille dans le village de Djiko et il n’a jamais signalé sa désertion ».                            

 

 

Pourtant, après la visite des notables de Goundam en date du 29 octobre dernier au camp de l’Azawad, des membres de cette délégation attestent que le colonel Assalath Ag Khabi et le commandant Hassan Habré sont bel et bien présent aux côtés des combattants du Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad (MNLA).                   

 

 

« C’est d’ailleurs le colonel Assalath Ag Khabi qui empêche les combattants venus de la Libye de faire une attaque. Il demande aux autres de toucher toutes les autres composantes de la société de l’Azawad avant d’entreprendre quoique ce soit », confie notre interlocuteur qui a séjourné à Zakate avec la délégation des notables de Gao et de Kidal à bord de 20 véhicules 4×4.                          

 

 

En effet, cette délégation était partie prendre contact avec ces combattants venus de la Libye afin de savoir réellement leurs intentions. Depuis la crise Libyenne et la chute de Kadhafi, des combattants tamasheqs d’origine malienne ont regagné le bercail. Si certains ont bien voulu être cantonné par l’Etat Malien avec leur armes, d’autres ont pris la route du grand nord où ils se sont retranchés avec la milice de feu Ibrahim Ag Bahanga, l’ancien chef rebelle. D’où l’inquiétude du gouvernement malien qui a dépêché six ministres en fin du mois dernier à Kidal. Pour l’heure, il y a une tension dans l’adrar des Ifoghas. Mais les pourparlers se poursuivent et des réunions intercommunautaires sont en vue afin de trouver une issue heureuse à cette tension.    

 

 

 Baba Ahmed

 

 


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