Nord du Mali : Démission totale de l’Etat !

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Des touaregs à Tombouctou (photo d'illustration). © Magharebia/CC/Flickr

La partie septentrionale du Mali qui échappe désespérément  au contrôle du régime IBK, est devenue un far West. Voici le quotidien des pauvres citoyens vivant sur cette partie instable du pays où l’Etat a complètement démissionné : Enlèvement des biens ; cambriolage ; menace de mort à tout cela s’ajoute une pauvreté totale qui se lit sur le visage des pauvres populations laissées à la merci des brigands et des bandits de tout acabit.

A cause de mauvaise politique et du pilotage à vue du régime IBK, le nord qui n’est plus sous contrôle du Mali, ressemble à l’Afghanistan. A cause de l’insécurité grandissante, le Nord est devenue tristement une zone où règne la loi des hors-la-loi. A Tombouctou, Gao, Menaka, Taoudenit…les professionnels de vol et de braquage ont pris le pouvoir. Ils sèment jour et nuit la terreur et la désolation sur les pauvres populations. Après avoir coupé les voies d’accès aux autres localités, les professionnels de vol et de braquage s’en prennent en plein jour aux domiciles des paisibles citoyens qui ne vivent que d’un œil. L’Etat qui devrait assurer leur sécurité et leur bien a démissionné. Idem pour les forces étrangères présentes au Mali (Barkhane et MINUSMA) dans le but de la stabilisation du pays ont failli à leur devoir et responsabilités de tout ordre. Aucun signe d’apaisement quand chaque jour, les protagonistes en l’occurrence la Coordination des mouvements armés de l’Azawad(CMA) ne respectent pas les traités d’accord dont la fameuse communauté internationale n’est témoin privilégié comme si aucune loi ne sanctionnait ces actes contrevenant. Plusieurs milliards d’euros sont investis, rien que pour ramener la paix qui devient comme un mirage au jour le jour. La situation est comme si rien n’était fait pour améliorer les conditions de vie des populations à la base et arrêter les exactions et les violations des droits de l’homme dans le nord du Mali. Les Maliens sont de plus en plus exaspérés de l’attitude douteuse des forces étrangères. Beaucoup sont les maliens, plus que pessimistes, à croire que la fin de cette crise n’est pas pour demain au regard de l’indifférence de la communauté internationale qui serait même complice vis-à-vis de la CMA indépendantiste.

L’impuissance du régime face à l’essor des actes pugnaces et criminels !

Depuis deux ans, l’accord pour la paix et la sécurité devient de plus en plus illusoire au vu des différentes violations des parties signataires sous l’œil complice ou passif de la communauté internationale témoin de sa signature. La faiblesse et même l’inexistence de l’Etat malien dans le septentrion et au centre du pays, au-delà de tout commentaire, cédant le terrain aux groupes armés de la CMA et connexes a contribué à l’essor de toutes sortes d’actes pugnaces et criminels dans cette zone encore hors de contrôle du Mali. La crise sécuritaire qui secoue le Mali depuis 2012 sans jamais se dénouer change perpétuellement de forme avec ses lots de violations incessants des droits de l’homme. Maintes fois, la région de Kidal et ses banlieues sont le théâtre de conflits et d’affrontements meurtriers entre les deux mouvements armés qui se disputent le contrôle de cette zone exposée au trafic de drogue, de criminalité à outrance. Que dire lorsque malgré l’assistance mondiale du Mali, le conflit persiste ?

Aliou Touré

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