Les travaux de la 10e réunion du Comité de suivi de l’accord d’Alger se sont poursuivis hier à Bamako. Parmi les points inscrits à l’ordre du jour, la situation sécuritaire à Kidal a dominé les débats. Le CSA a invité la communauté internationale à ses devoirs.
Alors qu’une commission ad hoc a été mise en place pour se pencher sur la question, les responsables de la Plateforme appellent la communauté internationale “à prendre ses responsabilités”.
C’est dans un contexte de relations tendues entre le Gatia et le HCUA que les travaux de la 10e réunion du CSA ont débuté lundi à Bamako. Les deux mouvements se sont affrontés la semaine dernière faisant plusieurs morts et blessés de part et d’autre.
Une commission ad-hoc a été mise en place pour traiter la situation à Kidal, selon le chef de la délégation de la CMA. Selon les participants au Comité de suivi de l’accord d’Alger, la mise en place de cette commission devrait éviter que le problème influe sur la réunion de Bamako.
Sidi Brahim Ould Sidaty est un des représentants de la CMA au sein du Comité de suivi de l’accord. Il a confié au micro de Studio Tamani que “par apport à Kidal, on a dit qu’en parallèle le problème sera traité par une commission ad-hoc. Mais on n’a pas voulu le mettre comme point essentiel de l’ordre du jour. Mais il est traité en parallèle”.
Cette 10e réunion du Comité de suivi de l’accord s’est poursuivie alors que la tension reste vive entre les combattants du Gatia et du HCUA. Les combats entre les deux mouvements la semaine ont fait plusieurs dizaines de morts de part et d’autre. Si le cessez-le-feu décrété par la Minusma est observé par les parties, certaines sources n’excluent pas le risque de nouveaux affrontements au regard de la tension.
Selon les responsables du Gatia, “il faut que la communauté internationale prennent ses responsabilités face à la question de Kidal”. Son secrétaire général adjoint, Hambala Ag Amzata, a déclaré que “le comité ad-hoc qui doit se pencher sur les patrouilles mixtes, notamment comment le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) peut être mis en place très prochainement. Au niveau du Comité suivi de l’accord, les gens ont fait remarquer que les autorités intérimaires ne peuvent être installées tant que la situation de Kidal n’est pas résolue, mais aussi tant que la question du Moc n’est pas réglée. C’est ce Moc qui doit sécuriser en réalité les autorités intérimaires, et qui doit assurer ce qu’on appelle les patrouilles mixtes pour sécuriser les personnes et leurs biens”.
Malgré le climat tendu entre les combattants, la vie reprend peu à peu à Kidal après les violents affrontements ayant opposé le Gatia et le HCUA. Selon des habitants, certains commerces ont rouvert ce lundi et les activités reprennent petit à petit. Cependant, la situation reste toujours précaire et certains habitants ont commencé à quitter la ville.
Maliki avec Studio Tamani