Ressortissant de Tombouctou, Oumar Abdou a été victime d’une attaque perpétrée par une bande des amis d’Ibrahim Bahanga sur la route de Sévaré à 17 km de Gossi, le 17 juillet 1992 à 17 h 10 mn. Quinze ans après, il rappelle les péripéties de cette attaque, tout en invitant tous les Maliens et toute la communauté musulmane à se joindre à lui pour implorer Dieu, en ce mois béni de Ramadan, afin qu’Ibrahim Ag Bahanga et sa bande soient capturés.
Au seuil de ce moi béni de Ramadan, puisse Dieu sauver le Mali des mailles d’Ibrahim Bahanga et de sa bande. Les récentes pratiques auxquelles s’adonne ce terroriste de Bahanga, à savoir l’utilisation des mies anti-personnel démontrent qu’Ibrahim Bahanga n’est pas un homme de paix, plus qu’un bandit de grand chemin, c’est un terroriste de première classe.
Ce terroriste sans foi ni loi, chaque fois qu’il se trouve en position de faiblesse, il nargue les autorités en acceptant la médiation ou les bons offices. Une fois, que l’ordre est établi, Ibrahim Bahanga abandonne ses positions, intègre la société. Ainsi, il profite de ce temps de paix pour étudier toutes les possibilités d’éventuelles attaques. Pendant ce temps, Ibrahim Bahanga sensibilise tous ses parents susceptibles de l’accompagner dans son aventure en commençant par ceux qui sont dans l’armée, les services de sécurités et autres structures de l’Etat.
Cette fois-ci, aussi c’est au même scénario auquel nous allons assister. Trop c’est trop, qu’Ibrahim Bahanga sache qu’il n’est pas le seul qui puisse prendre les armes pour réclamer. Chacun de nous peut prendre les armes au Mali. Chacun le fera s’il plait à Dieu, cette fois, ce sera contre Ibrahim Bahanga.
Il y a 15 ans et 2 mois : vendredi, 17 juillet 1992, à 17 heures 10 minutes, j’ai été victime d’une attaque rebelle perpétrée par une bande des amis d’Ibrahim Bahanga sur la route de Sévaré à 17 km de Gossi.
Notre convoi était composé de :
– Un car transportant 63 passagers et appartenant à la compagnie de transport CITRANS basée à Mopti.
– Deux citernes contenant chacune 30 000 litres de gasoil que je convoyais.
– Et d’une mission d’éléments de la Douane, chargée d’escorter les deux citernes allant de Koury à Gao.
Le bilan de cette attaque est de :
– Trois (3) morts parmi les passagers du car
– dix (10) blessé graves dont mon chauffeur de nationalité nigérienne, qui a été brûlé vif, après qu’il soit aspergé de gasoil par les assaillants, il a succombé sous l’effet de la brûlure.
– Les deux citernes ont été vidées de leur contenu par terre
– Les bandits au nombre de 12 à bord d’une Toyota Chrysler, tous bien armés, ont procédé à une opération de fouille, ils ont dépouillé les passagers des sommes d’argent que chacun de nous possédait Ils m’ont enlevé la somme de 630 000 FCFA (six cent trente mille francs CFA).
– A l’instar des autres victimes rescapées, j’ai fait une déposition à la brigade territoriale de la Gendarmerie de Gao où j’ai déclaré le montant de la somme qui m’a été enlevée par ces bandits.
– Pour qu’il y ait une réelle paix durable et renforcée, il faut que l’Etat malien dédommage toutes les victimes de la rébellion.
– Hors, nous sommes plusieurs victimes laissées pur compte par l’Etat.
Quant à Ibrahim Bahanga, ce terroriste de première classe, chaque fois qu’il nargue les autorités, celle-ci lui offre la possibilité de réintégrer l’armée avec beaucoup d’avantages ; Avancement de grande dans l’Armée, octroi d’indemnités d’installation allant à des centaines de millions de nos francs. Depuis l’attaque dont j’ai été victime, jusqu’ici je suis au chômage aigu, vide de toute ma raison d’être, pour avoir perdu mon argent mon emploi et être laissé pour compte par l’Etat après plusieurs, années d’exode infructueuse à l’étranger : le Niger, le Nigeria, le Ghana, le Burkina et le Togo, je suis revenu au Mali. Je pourrais rentrer également dans le maquis pour me faire entendre. Aujourd’hui, je demande à l’Etat de me mettre dans mes droits, pour cela j’en appelle au sens élevé et patriotique d’ATT. Ainsi, l’appel présent que je lance à ATT est que celle-ci : la dernière mesure doit être prise contre ce terroriste et dans les meilleurs délais. Même après négociation ce terroriste doit répondre de son acte. L’ensemble des maliens et la Communauté internationale ont été témoins des mesures pacifiques qu’ATT a conçues pour ces sans foi ni loi, ils demeurent toujours intraitables. Et présentement, ils ont rendu le Nord du Mali inaccessible, suite à l’utilisation de mines anti-personnel, interdites par les conventions internationales. Je ne doute pas de l’amour profond que ATT à pour le Mali, sa détermination de faire du Mali un pays de paix, de justice et d’équité : c’est pourquoi, je m’engage à combattre aux côtés d’ATT, cet ennemi commun : Ibrahim Bahanga, le sanguinaire. Mon arme de combat est une prière constante et régulière où j’implore Dieu afin que soit anéantis à jamais, Ibrahim Bahanga, sa bande, son mouvement et tous ceux qui le soutiennent.
Il n’y a que Dieu qui puisse faire face à ce terroriste.
Mon Dieu ! Je vous prie par vos nobles noms les plus exaltés par les vertus nobles du vénéré Coran, par l’intersession de tous les Saints de la Mystérieuse ville de Tombouctou, que soient affaiblis et anéantis, Ibrahim Bahanga, sa bande, son mouvement et tous ceux qui le soutiennent, pour qu’il y ait la paix au Mali, condition essentielle de son progrès économique. Ce sont les pauvres, les démunis, les éleveurs, les paysans qui sont les premières victimes d’Ibrahim Bahanga, c’est pourquoi j’invite les Maliens et toutes les communautés musulmanes de se joindre à moi pour implorer Dieu afin qu’Ibrahim Bahanga et sa bande soient capturés.
Puisse Dieu exaucer nos vœux au seuil de ce moi béni de Ramadan. Amen.
Oumar Abdoul
Tombouctou, le 17 Septembre 2007
*Tél : 914 95 15
Tombouctou
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