Nord du Mali : 118 attaques terroristes en 2016

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L’année 2016 aura été particulièrement meurtrière pour les forces en présence dans le Nord du Mali. Outres que les violentes actions menées contre les camps et autres positions de l’armée malienne, de la Minusma et de Barkhane, les terroristes, dans leur logique de harcèlement, ont perpétré 118 attaques à l’engin explosif ou à la voiture piégée.

118 attaques au compteur pour la seule année de 2016. Ce chiffre en dit long sur la capacité de nuisance des groupes terroristes au Nord du Mali, quatre ans après le lancement de l’opération Serval. Des engins explosifs, des véhicules suicides, des mines, des tirs de roquettes et de mortiers  ont fait plusieurs victimes dans les rangs des forces armées et de sécurité maliennes, 24 du côté de la Minusma et 4 de l’opération Barkhane. Preuve que les terroristes,  désormais inscrits dans une logique de harcèlement, restent insaisissables dans les sables mouvants du septentrion malien où la quasi-totalité de ces attaques ont été perpétrées.

La mission onusienne a donc été la plus touchée en 2016. Rien qu’au cours des trois derniers mois de l’année écoulée, 29 attaques (toutes natures confondues) ont été perpétrées contre la Minusma et 25 contre les Forces de défense et de sécurité maliennes.

Pour le secrétaire général des Nations-Unies, c’est l’absence d’autorité étatique et d’arrangements intérimaires qui ont « permis au phénomène terroriste de prendre des proportions de plus en plus inquiétantes au nord et au centre du Mali, mais également dans la sous-région, notamment dans le nord du Burkina Faso et dans l’ouest du Niger près de la frontière avec le Mali ».

À travers ce mode opératoire, les groupes terroristes maintiennent la pression sur les forces en présence qui se démêlent pour déraciner le mal.  La force française a mené 125 opérations en 2016 sur les cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) dans lesquels elle opère, seule ou en partenariat avec des forces locales.

Sauf que, jusque-là, la réponse apportée reste insuffisante. Tombouctou, Gao, Kidal, Mopti, Ségou furent et restent infestées. Et le District de Bamako n’a jamais été à l’abri. Conséquence : 2017 compte déjà une centaine de morts. En effet, aussi violent que meurtrier, l’attentat-suicide perpétré contre un camp militaire mercredi dernier a causé la mort de 77 personnes. Cette attaque, revendiquée par Al-Mourabitoune, un groupe terroriste lié à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), a également fait 115 blessés. Elle visait un camp militaire du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) qui abritait des combattants appartenant à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ou à la Plateforme. Des combattants qui se préparaient  pour les patrouilles mixtes prévues par l’Accord d’Alger.

IBD

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