Nord du Mali : Rebondissement spectaculaire de “l’Azawad”

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Mali: les enjeux de la signature de l'accord de paix
Des rebelles du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad), ici photographiés à Kidal dans le nord du Mali AFP PHOTO / KENZO TRIBOUILLARD

Tristement célèbre dans le Nord du Mali, l’Azawad refait surface et recrute dans la jeunesse, les élus et autres couches. Une situation qui sape l’unité du pays.

L’on croyait qu’avec la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, la notion Azawad allait disparaitre pour de bon. Malheureusement, l’Azawad gagne du terrain et débauche même au sein de la République.

Au tout début de la rébellion en 2012,  rares étaient les sédentaires des régions de Gao et Tombouctou à s’afficher ouvertement avec les séparatistes. Le seul qui avait une responsabilité au sein du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) était Mahamadou Djéry Maïga au poste de vice-président.

D’autres personnes de communautés sédentaires sont dans le lot mais pas bien imprégnées des véritables enjeux de la rébellion à dominance touarègue. Par la suite, un certain Boubacar Touré a été choisi comme conseiller de Bilal Ag Achérif à Kidal.

Véritablement, dans le Nord du Mali, si l’ex-rébellion a gagné du terrain sur le plan militaire, elle a manqué tout au long de l’occupation d’une assise populaire. Et le terme Azawad a créé de vives tensions et a longtemps divisé les communautés, notamment les sédentaires majoritaires et les partisans de la division du pays.

Les tentatives de trouver un consensus  à l’Azawad n’ont pu aboutir et la Conférence d’entente nationale n’a non plus pu dégager une solution acceptée par tous. Quel avenir donc pour l’Azawad ? La question est toujours d’actualité et ne fait pas encore l’unanimité. Et toutes idées tendant à donner un contenu politique à l’Azawad sont vouées à l’échec.

Or dans l’accord, c’est plutôt la piste d’un contenu mémoriel qui a été privilégié comme point de départ du règlement définitif de la question.

Des faits évocateurs

Alors que les femmes se sont réunies à Bamako pour parler de paix, la délégation de Kidal n’a trouvé mieux pour se faire entendre que d’exhiber un drapeau symbole de l’Azawad. Pendant ce temps, une délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad se transportait à l’extérieur et n’éprouvait aucune gêne à apparaitre avec le drapeau séparatiste. A la surprise générale, en Mauritanie, une équipe de football a été baptisée Azawad.

A Tombouctou, tandis que le PM se rendait à Kidal, le chef du MNLA faisait une tournée et bénéficiait d’un accueil des grands jours. Le drapeau de l’Azawad n’a pas été interdit de circuler dans la ville tout au long de son séjour.

Le 6 avril dernier, une fête a été organisée dans les environs de la ville de Tombouctou et à quelques mètres d’un poste militaire de l’armée avec à la clé des démonstrations d’armes de guerre. Lors de cette activité, le président du CNJ local a officialisé son adhésion au MNLA. Pis, c’est un jeune de la ville qui faisait office de représentant du HCUA.

Deux jours après, un communiqué de Bilal Ag Achérif nommait le député de Goundam comme son conseiller spécial.

Malgré ce mode de séparatisme débordant des ex-rebelles, le gouvernement et la Minusma observent jusqu’ici un silence de mort. Une attitude qui renforce la confusion au sein des populations laissées à leur triste sort face à des groupes armés qui dictent au quotidien leur loi en toute impunité.

A. M. C.

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9 COMMENTAIRES

  1. Le problème n°1 aujourd'hui, c'est d'élire un président compétent et visionnaire pour renégocier l'accord d'Alger et repartir sur un accord applicable dans l'intérêt de tous

    Tout a été dit et il ne sert à rien de pleurnicher ou de jeter l’opprobre les uns sur les autres alors que l’essentiel de l’enlisement de la crise vient de la gestion catastrophique de celui que les maliens avaient élu en 2013, sans projet de société, sans débat de société ni aucun critère objectif.

    Un accord anticonstitutionnel et injuste a été signé devant Dieu et les hommes par les autorités maliennes effacées et engage tous ses signataires.

    Malheureusement, les autorités maliennes ne l’ont jamais appliqué parce qu’il n’est pas applicable sans répercussions sociales graves.
    L’accord a été, de fait, rejeté par le Peuple Malien et même par certains mouvements signataires à travers le rejet de la tentative de révision de la constitution qu’il viole.
    Tant que ce qui est convenu n’est pas concrétisé, les différents acteurs sont en droit d’être mécontents et de continuer leurs activités.
    La CMA et les autres acteurs en attente des privilèges de l’accord depuis 3 années ont tout à fait le droit de s’organiser, de recruter des adhérents, de faire de la propagande…

    Les problèmes principaux resteront posés tant que l’accord inapplicable et rejeté ne sera pas appliqué et il ne le sera pas.
    Il ne sert à rien de discuter les conséquences au lieu de s’attaquer aux problèmes principaux qui les causent.

    Les problèmes principaux à traiter pour sortir de la crise sont : l’accord d’Alger à revoir et la gouvernance dont la seule solution est l’alternance, c’est à dire un changement de président sinon la crise deviendra plus dramatique.

    Les maliens doivent réellement saisir cette occasion pour réfléchir mûrement à qui pourra mieux gérer en termes de critères objectifs de compétence, de vision, d’intégrité, de crédibilité à, l’échelle internationale et nationale.

    Les considérations partisanes et subjectifs ont fait rater au Mali toutes les occasions de choisir un homme à hauteur des attentes pour redresser le pays. Il ne faut pas rater l’occasion cette fois car le Pays risque de ne pas s’en remettre.

    • L'Azawad est plus réelle aujourd'hui qu'avant la signature de l'accord, le d'IBK régime l'a légitimé

      IBK a légitimé l’Azawad et renforcé les mouvements séparatistes tout au long de son mandat.
      Par incompétence et par cécité, il a signé un accord compromettant et inapplicable, comme l’a attesté son rejet par le Peuple via le rejet de la tentative de révision constitutionnelle.
      Sa gestion a été catastrophique sur tous les plans.
      Sur le plan de la crise, elle a surtout consisté à tenter d’amadouer, par des traitements complaisants, les groupes armés et certains acteurs sociaux.
      Ainsi, au lieu de tenter d’obtenir un consensus sur ce qui est applicable dans l’accord et de le réaliser en réunissant les vrais représentants des populations et les groupes armés, il balance constamment entre les deux par des faveurs en sourdine et préfère changer de 1er ministre au lieu de changer de politique.

      L’Histoire retiendra que suite à la mission désastreuse de Moussa Mara à Kidal, le Mali a négocié en position de faiblesse et signé un accord compromettant pour la stabilité, la paix et la souveraineté du Mali, un paquet de privilèges pour le MNLA et que même la frange légaliste du MNLA n’a pas pu accepté.

      L’Histoire retiendra également que la récente visite de Soumeylou Boubeye au Nord a fortifié et légitimé le MNLA et la CMA.
      Pour rendre possible la visite, il a fallu demander la permission à la CMA (par Boubeye et IBK), lui payer des millions pour assurer la sécurité pendant cette visite sans compter les mises en garde de la CMA à Boubeye à qui il est demandé de contrôler son langage à Kidal au risque de se voir lâcher.

      L’infamie des autorités maliennes est allée au delà de cette humiliation comme l’avait si bien dit exprimé un internaute malien :
      “La tournée humiliante du 1er ministre de l’état fantoche a servi de tribune et de légitimation pour Bilal Ag Asharif et la CMA.
      La CMA et le MNLA n’ont jamais été approuvés ni aimés par la majorité des nordistes, précisément les sonrhaïs qu’ils ont massacrés et brimés.
      La visite de Boubeye les a légitimés et Bilal en a profité pour rentrer en contact avec eux, pour sensibiliser pour la cause de l’Azawad, pour promettre des réalisations en lieu et place des autorités étatiques.
      Le drapeau de l’Azawad a flotté sous le regard éhonté des autorités sans autorité du Mali qui ont toujours nié l’Azawad.”

      Bref, la gestion du régime a été catastrophique et la meilleure solution c’est de changer de président pour renégocier l’accord d’Alger, ouvrir le débat sur les principaux problèmes et réconcilier les maliens et les partenaires internationaux sur la base de nos réalités et de l’état de droit qui n’en est plus un au Mali.

  2. oui Mr le journaliste,tu dit bien les jeunes de Tombouctou oui me plutôt un jeune sans expérience qui nous a était imposer par se qui ce dise responsable du RPM. le jeunes se nomme Salaha Alpha oumar qui n’est ce même pas se qu’il cherche ,tout le moyen sont bon pour le RPM et les escrot jeunes sans dignité de cherché leurs intérêt quelque que soit le prix que sa coute au populations nous jeunes des désolidarise de cette idé,pure je suis témoin que lord de cette fête le même jeune salaha dans sa déclaration a dit vive l’AZAWAD.HELAS HELAS

  3. Vous faites erreur Mister F B. Si aujourd’hui il existe encore un doute par rapport à cet azawad là c’est justement parce que les jeunes du Nord ont fait tout ce qu’il faut pour garder la maison MALI intacte courant 2012.
    Honnêtement, posez la question à Djéri, ou à Mohamed Najim si en 2012 les jeunes sédentaires furent des froussards ou bien des apatrides.
    Comme tu l’as dit c’est facile de parler, les gros parleurs c’est vous qui êtes dans les faveurs des régimes, tout le brouhaha et autres tergiverses du pouvoir est issu d’une malhonnêté sans pareil.
    LE MALI A OUBLIE LE SERVICE RENDU PAR LES JEUNES, LES ADULTES HOMMES ET FEMMES QUI ONT CHOISI DE RETSER DANS LEUR PATRIE JUEQU4AU DERNIER GOUTE DE SANG, QUAND BIEN MEME QU’A LA MEME PERIODE IL Y EUT DES VOIX NAUSEABONDES QUI PENSENT QUE CEUX QUI SONT RESTES SONT NI PLUS NI MOINS QUE DES COLLABO;

    JE VOUS CONFIRME QUE LES PLUS GRANDS DJIHADISTES ETAIENT SURPRIS PAR LA DIGNITE DES POPULATIONS QU’ILS ONT MARTYRISES;

    HELAS DES ACCORDS ONT ETE FAITS SANS CETTE FRANGE DIGNE ET NOBLE(pour avoir tout subit dans le silence avec la conviction que toute la vérité fera jour et elle attend ce jour, car l’accord est NULLE)

    SI LE MALI NE TIENT GARDE IL SIGNERA UN AUTRE ACCORD, CELUI DE CEUX QUI ONT GARDER LA MAISON LORSQUE TOUT LES FAUX TYPES ONT FUI EN 2012

    ARMEE A FUIT , NOUS SOMMES RESTES
    MNLA, ANSARDINE ONT FUIT , NOUS SOMMES RESTES
    AQMI ET TOUT LEURS BAZARS ONT FUIT, NOUS SOMMES LA
    ARMEE NOUS A TROUVE ENCORE ICI ICI MEME ASSI AVEC DIEU TOUT PRES DE NOUS, LA MONTAGNE EST TOUJOURS SUR PLACE, AU GORILLE DE VOIR!

  4. Voilà encore une femmelette qui vient pleurer ici. Tous les maliens savent que ces rebelles n’ont jamais cessé de songer à la division de ce pays car eux-mêmes en sont contraints par l’occident. Cela on le sait. Le gouvernement malien est engagé dans un accord de paix qui garantit l’intégrité du territoire et le caractère laïc et républicain du Mali.

    Maintenant qu’à fait la jeunesse malienne pour épauler l’Etat ou même de pousser l’Etat à envisager une autre alternative que l’accord de paix? Je dirai parler derrière des téléphones en longueur de journée. Une jeunesse trouillarde qui n’a que la grande gueule pour critiquer. C’est la petite minorité qui impose sa loi à la grande majorité car ici dans ce pays on résout par la bouche sans lever le petit doigt.

    Nous sommes fatiguez de ces paroles vaines. Que la jeunesse malienne marche sur kidal et tout sera résolu pour une fois pour toute. Mais elle n’osera pas car elle construit le Mali non pas en travaillant mais en faisant la grande gueule à bamako.

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