Nord du Mali : Quel avenir pour Kidal ?

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Kidal reviendra-t-elle dans le giron de la République ? Difficile de répondre par l’affirmative au regard, d’une part,  de ce qui se trame autour de cette localité et d’autre part, des récentes menaces proférées par le terroriste Iyad Ag Ghaly contre les responsables des groupes armés qui, malgré la signature de l’accord de paix d’Alger, font de Kidal une cité interdite aux autorités maliennes.

Pendant que les leaders des groupes armés se promènent librement à Bamako et dans le monde avec le passeport malien, les membres du gouvernement et autres autorités maliennes sont déclarés persona non grata à Kidal. Ce, depuis la visite du Premier ministre Moussa Mara, qui par orgueil, avait tenté de prouver l’appartenance de la capitale de l’Adrar des Ifoghas au Mali. S’en suivra de multiples concessions, lors des négociations à Alger, faites par les autorités pour satisfaire aux désidératas des groupes armés. Lesquelles négociations ont abouti à un accord, aujourd’hui brandi comme une panacée qui réglera une bonne fois pour toute la crise.

Nul besoin de rappeler ici les insuffisances de cet accord. Mais la réalité palpable demeure que Kidal échappe toujours au contrôle de l’Etat central. Et que la fin de cette situation humiliante pour la nation n’est pas pour demain.

En plus de tout ce qui est fait dans l’ombre par les alliés occultes du Mnla et complices, vient s’ajouter la dernière sortie de l’islamiste Iyad qui menace de sévir contre les signataires des accords d’Alger. Or, on sait que ces derniers sont des « poltrons » face à Iyad. D’ailleurs combien sont-ils (leaders rebelles) à avoir rompus leurs liens avec le terroriste Iyad. Très peu ! Voilà qui amène des observateurs à croire que la situation à Kidal pourrait connaitre, dans les jours à venir, de nouvelles évolutions qui éloigneront davantage Kidal du reste du pays.

Au-delà, il est connu que les groupes rebelles ont la manie de ne pas respecter les accords qu’ils signent. Ce fut le cas avec l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 et les différents cessez-le-feu. Mais aussi, de l’accord signé les 15 mai et 20 juin 2015 à Bamako que les groupes armés n’ont pas encore respecté.

En effet, les rebelles, en signant cet accord, reconnaissaient de fait l’appartenance de Kidal au Mali. Mais, jusqu’à ce jour, les autorités de Bamako ne peuvent se rendre à Kidal, dont le gouverneur est obligé d’avoir ses bureaux à Gao. Aussi, a affirmé le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le mardi dernier, les forces de sécurité sont absentes de Kidal et environs. Autant de situations qui poussent certains à conclure que Kidal n’est plus malien et ne le sera probablement jamais.

Au même moment, des rebelles qui ont tué, mutilé et violé, se trouvent à Bamako en train de se pavaner entre les hôtels de luxe. Certains d’entre eux sont nommés à des postes de responsabilité, notamment Nina Walette Intalou qui est désormais vice-présidente de la Cvjr. Mieux, les rebelles ont même eu le privilège d’accompagner le chef de l’Etat à Paris. Mais ce dernier n’a pas été encore autorisé à poser le pied à Kidal. Une situation qui continue à agacer nos compatriotes. Qui s’interrogent sur le devenir même de cette région, riche semble-t-il, en ressources minière.

En dehors de Kidal, les Maliens se posent de nombreuses questions sur d’autres localités du septentrion, notamment Tessalit (qui semble être également une zone interdite aux autorités), Ménaka, Aguelhok et Abeïbara…pour ne citer que celles-ci…

Issa B. Dembélé

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  1. Kidal est et restera une partie du Mali. On ne laissera pas la Communauté Internationale et la France divisé notre pays, le pays de la diversité. Cette région est la priorité de la France. Elle veut cette zone pour les richesses naturelles, plus précisément la base de Tessalit. 😛 😛 😀 😀

  2. Le gouvernement malien est présent dans la région de Kidal. La preuve en est que les portes des écoles sont ouvertes dans cette localité. Les services de l’Etat ont pris le chemin du septentrion. 😆 😆

  3. La région de Kidal est inséparable du Mali. Ce n’est pas parce que la crise a fait que les agents de l’Etat ont quitté les lieux qu’on peut se permettre de dire que cette localité a été perdue. Non, le Mali est un, de Kayes à Kidal. 😆 D 😆 😆 😀

  4. Les symboles de l’Etat sont présents à Kidal. Les enfants sont retournés à l’école. Les enfants sont les avenirs d’un pays. L’école est la ressource la plus rentable de toutes les ressources. Arrêtez vos mensonges, chers journalistes. 👿 👿 👿

  5. Kidal, c’est le Mali.
    Gao, c’est le Mali.
    Tombouctou, c’est le Mali.
    L’application de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation donnera raison à mes dires.
    😀 😀 💡 💡 💡

  6. On n’a pas besoin qu’on nous le dise ou pas. Kidal appartient toujours au Mali. Laissez-moi vous dire aussi que le MNLA n’a plus de présence au septentrion malien. La preuve en est que la rentrée scolaire s’est faite dans cette localité. Si les services de l’Etat y sont présents cela veut dire que l’Etat est lui-même présent. 😛 😛 😛

  7. Kidal, jusqu’à preuve de contraire, appartient à l’Etat malien. Pour votre information, cher Diallo, le Mali n’est pas une préfecture de la France. Mais il est une ancienne colonie de cette dernière. Raison pour laquelle le président de la république veut une collaboration avec elle. 💡 💡 😆 😆 😆

  8. Kidal est et restera une partie du Mali, cher président. Ibrahim Boubacar Keïta a tout dit aux maliens. Ce n’est pas parce que les services maliens sont peu dans la région qu’on doit douter de son appartenance à notre pays. 😀 😀 😛 😛

  9. Le Mali est un seul Etat. Le MNLA n’existe plus sur le terrain. La région de Kidal est contrôlée par l’armée malienne, la Minusma, la Cma et le Gatia. Donc ne confondez pas certaines réalités. 😛 😛 💡 💡 💡

  10. Le Mali est un Etat unitaire. L’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale est clair sur les caractéristiques de notre Etat, à savoir l’intégrité territoriale, la laïcité, le caractère unitaire de l’Etat, j’en passe. Ce n’est pas parce que le MNLA s’auto-déclare, comme il l’a toujours fait d’ailleurs, propriétaire de cette localité qu’on doit douter de son appartenance à l’Etat malien. 😛 😛 😀 😀 😀

  11. Même tout récemment la médiation a pris la décision de mettre en place une patrouille mixte dans les localités de KIDAL. Ce qui sera mené la fusion des famas, de la minusma et les groupes armés, en un mot les parties signataires de l’accord. Donc dire autre chose à l’encontre de l’accord de paix est un péché.

  12. Ce sont les regrettés et les égoïstes qui n’ont pas adhéré au processus de paix qui a abouti à la signature de l’accord d’Alger, qui cherchent à tout prix de saboter l’accord d’Alger et faire trainer la mise en œuvre de l’accord. Soyons unis seulement, comme on le dit c’est l’union qui fait la force.

  13. Les jaloux vont maigrir, Quoi que vous fassiez IBK sortira par la grande porte et la tête haute dans cette histoire. Après tant d’année de conflit le vieux sage a réussi à réconcilier tous les fils du Mali et sauver des milliers de vies innocentes. Merci IBK, vous êtes le sauveur !!!

  14. Que nous soyons seulement serins et unis personne ne pourra nous affaiblir ou nous détourner de notre destination. Unissons-nous pour faire face au terrorisme et à la destruction de notre pays. Vive le Mali uni et vive l’accord d’Alger.

  15. IBK, vous êtes un grand ambassadeur de la paix. IBK est un homme sage et c’est la sagesse qui règle tout facilement. IBK a su que la force n’arrange rien et il a su que les armes sont nos propres ennemis. Merci IBK et bravo à vous parce que c’est grâce à vous que certains kidalois ont retrouvé leurs familles et c’est grâce à vous que des milliers de vies humaines ont été épargnées. Merci IBK !!!

  16. Le Mali est un pays de sagesse et de diverses cultures. Personne ne va nous dispenser encore un cours de religion. Le Mali est un pays laïc, donc que ces bandits aillent se faire voir au diable.

  17. La CMA et la plateforme ont fait l’autre jour un communiqué commun suite à la prise d’otages de l’hôtel Radisson Blu, donc ils ont rassuré tous les maliens leurs bonnes volontés et leur détermination pour la stabilité du Mali. Monsieur le journaliste, éviter de créer la polémique, il faut respecter l’état d’urgence pour éviter la polémique à cause de la mémoires des victimes s’il vous plait.

  18. Le monde entier doit se mobiliser pour mettre fin à ce fléau, les combattre partout où ils se trouvent. Les chefs religieux aussi doivent faire une grande campagne de sensibilisation pour empêcher les autres jeunes d’adhérer le terrorisme.

  19. Personne ne va nous dissuader ou détourner de notre chemin. La paix seule la paix nous ne voulons rien d’autre. Ces menaces ne vont rien changer. Vive l’accord d’Alger et vive le Mali uni et laïc !!!!

  20. Monsieur le journaliste il ne faut pas donner de place à la peur dans nos esprits. Ces gens sont des lâches et des mécréants. Tampi pour ceux qui n’ont pas participé au processus de paix, qu’ils veulent ou pas l’accord de paix a été signé et nous avons déjà senti l’effet. Le Mali restera un et indivisible surtout laïc aussi.

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