Au terme d’une visite d’évaluation de l’action de l’ONU au Mali, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Hervé Ladsous, a insisté sur la nécessité de respecter les accords de cessez-le-feu du 23 mai 2014 signés entre le Mali et les groupes armés, lors d’une conférence le 11 juillet 2014.
« L’accord de cessez-le-feu signé le 23 mai, après les évènements tragiques de Kidal, n’est pas malheureusement respecté. Les évènements qui se sont produits le 12 juillet à Anefis en sont une illustration. Nous enquêtons et nous allons rassembler les indications », tels sont les propos du secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Hervé Ladsous lors de la conférence de presse qu’il a animé le 11 juillet 2014 à Bamako.
Selon lui, il s’agit clairement d’une violation du cessez-le-feu. « Ce ne sont pas des actions qui donneront à leurs auteurs une légitimité », a-t-il dit. Avant de signaler que la légitimité ce n’est pas de brandir un drapeau ou d’agrandir son influence territoriale. Hervé Ladsous a insisté sur la nécessité de respecter le cessez-le-feu. « Il faut que le cessez-le-feu soit respecté. Il faut que tous les parties se mettent d’accord pour traiter les questions de fond qui sont à l’origine de cette crise », a-t-il déclaré.
Concernant le rôle de la Minusma et les attentes du gouvernement malien, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies a indiqué que leur rôle n’est pas de s’interposer, mais de contribuer à la stabilisation sécuritaire. « Notre rôle est de suivre de plus près ce qui se passe et d’en faire rapport. Nous avons un rôle de facilitation ». Il a expliqué qu’après les rencontres qu’il a eu à faire avec les autorités maliennes, il a senti chez ces derniers la volonté d’agir rapidement et d’aller vers des négociations sincères.
Rappelons que depuis quelques semaines le Nord du Mali est en proie à des violents affrontements entre les troupes des groupes armés. Et Face à « l’avancée » des troupes de certains groupes armés dans certaines localités, le gouvernement malien, à travers un communiqué, a appelé la Minusma a constaté les faits et à assumer toutes ses responsabilités conformément aux disponibilités de l’accord de cesser-le-feu et à la résolution 2164 du Conseil de sécurité.
Madiassa Kaba Diakité
