L’ex-rébellion touareg malienne sollicite de l’Algérie et des autres médiateurs internationaux une “réunion d’urgence” dans un “lieu neutre”, pour examiner l’accord pour la paix dans le nord du Mali dont elle a dénoncé récemment “la déliquescence”.
La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) est une alliance de groupes à dominante touareg avec aussi une composante arabe qui a combattu l’Etat malien avant de signer avec lui l’accord de paix dit d’Alger en 2015.
La CMA se dit “reconnaissante des efforts déployés par la médiation internationale conduite par l’Algérie et ayant abouti à la signature” de l’Accord “depuis bientôt huit ans”, dans une correspondance au ministre algérien des Affaires étrangères Ramtan Lamamra, datée de samedi et parvenue dimanche à l’AFP. Elle sollicite “une réunion d’urgence avec l’ensemble de la médiation internationale dans un lieu neutre”, dans ce texte signé par son président Alghabass Ag Intalla. Cette demande “se justifie par le besoin d’un examen décisif de (la) viabilité” de l’accord signé en 2015, ajoute ce texte.
La CMA avait “dénoncé” la “déliquescence” de cet accord et appelé ses garants internationaux à “éviter une rupture définitive” entre ses parties, dans un communiqué publié vendredi à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif tenu entre mercredi et vendredi à Kidal, son fief dans le nord du pays. “Il est regrettable d’avouer” que “l’accord de paix “pâtit incontestablement du manque évident d’engagements efficients (des) parties capitales pour sa mise en oeuvre, à savoir les gouvernements successifs du Mali, la médiation (algérienne) et la communauté internationale garante de son application intégrale”, avait-elle dit dans ce texte.
Au lieu d’indépendance, l’accord que les rebelles ont signé en 2015 avec les groupes armés pro-gouvernementaux et l’Etat malien prévoit plus d’autonomie locale et l’intégration des combattants dans une armée dite “reconstituée”, sous l’autorité de l’Etat. Son application reste fragmentaire. Le Mali, pays pauvre et enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021.
Le gouvernement a adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024. Mais la crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord. Ces violences, qui ont gagné le centre du Mali, puis le Burkina Faso et le Niger voisins, ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés au Mali.
Pourquoi l’etat n’est pas présent au centre et au nord.
L’absence de l’Etat dans cette Zone est une situation voulue et entretenue par la CMA. Les bataillons de l’armée reconstituée ne sont pas opérationnels à Kidal par le refus de la CMA.
Le gouvernement central a attendu bien longtemps avant de dire vouloir mettre en oeuvre les accords d’Alger. Mais depuis, la CMA a dû se débrouiller et la confiance s’est envolée. Le jeu de Bamako a été de laisser la CMA seule se fatiguer contre les terroristes et Bamako n’a jamais cherché a soutenir ou s’implanter rapidement au nord espérant arriver dans un lieu où les deux adversaires seraient à bout de souffle. Malheureusement les terroristes n’ont jamais été aussi forts depuis que les Russes sont là.
L’Algérie a implanté les terroristes sur notre sol. Aujourd’hui elle soutient les terroristes touaregs pour diviser le Mali.
Jamais nous ne céderons notre souveraineté à l’Algérie.
L’Occident, surtout la France, fera tout pour donner un nouveau souffle aux ex-rebelles. Méchant opportuniste, l’Occident est champion dans la réactivation, la manipulation et l’exacerbation des mésententes et conflits dormants en Afrique. C’est ainsi qu’il parvient à diviser, régner et exploiter.
c’est surtout l’absence de l’état au nord qui crée la division en laissant les populations seules et sans défense. Il faut se ressaisir et arrêté de dire que nos lacunes sont la faute des autres.
Bjr. Les groupes signataires de l’accord doivent assurer la sécurité des populations du nord en attendant la mise sur pied de l’armée reconstituée. Comment se fait – il que ces groupes peuvent faire la guerre contre l’Etat central et ne peuvent pas assurer la sécurité des populations qui vivent dans cette zone? C’est un paradoxe.
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