Nord du Mali : Les oubliés de la guerre

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Damien Boiteux
Damien Boiteux

Depuis la libération des régions nord du Mali, les hommages en honneur du pilote français Damien Boiteux se sont multipliés. Et la dernière initiative en date a été le baptême de la base 100 de Sénou qui porte désormais le nom de ce premier soldat français tué au Mali, aux premières heures de l’intervention française.

 

Cependant, cet élan de reconnaissance en faveur de Damien Boiteux est entrain de faire oublier le sacrifice d’autres soldats maliens, tchadiens, togolais, burkinabés et autres qui ont versé leur sang pour le Mali. À titre d’exemple, il y a le capitaine Sékou Traoré et ses hommes qui ont vaillamment défendu Aguel hoc avant d’être froidement assassinés par la horde de barbares d’Ançardine et du Mnla.

 

 

A Konna, en janvier 2012, de nombreux soldats maliens sont tombés avant l’intervention française. Qui se rappelle d’eux aujourd’hui ? Ont-ils eu droit à une reconnaissance quelconque de la patrie ? C’est vrai, c’est au Mali que le président de la République, lui-même, verse plus de larmes pour d’autres que pour ses propres concitoyens…

 

La Rédaction

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1 commentaire

  1. Eh oui, c’est proprement absurde. Comment peut on pousser l’hypocrisie à de telles extrémités. Sékou et ses camarades sont morts sur le champ d’honneur. Ceux des nôtres morts à Konna, à Gao, à Ménaka, à Anefis, à Bourem n’ont eu droit à aucune reconnaissance de la patrie, pendant qu’on tresse des lauriers à des généraux que la décence condamne au silence et l’effacement sous tout autre cieux que celui du Mali. Les morts naufragés de Mopti n’ont pas eu droit à des drapeaux en berne, ni à une plaque commémorative, suprême injure à la mémoire d’un mort nègre. Nos morts ne sont pas morts, ils sont dans l’eau qui coule, ils sont dans les buissons, ils sont dans le grondement qui menace, ils sont dans la tempête de sable qui ensevelit corps et âme. Ils sont en nous et ne mourriront jamais.

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