Nord du Mali : Les médias muselés

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Au nom de la charia, les maîtres incontestés et incontestables des régions de Tombouctou, Gao et de Kidal n’en font qu’à leur tête. De nouvelles mesures sont tombées, le mercredi 22 août dernier, interdisant aux radios privées de diffuser toute musique dite “profane”.

Connaissant les radios rurales du Mali, leur interdire de diffuser la musique est assimilable à un ordre de fermeture. Depuis mars, les auditeurs de quelques rares radios qui émettent encore doivent se contenter de la lecture des versets du Coran pour ne pas s’attirer la furie des intégristes. Finis les séquences coupé-décale, sentimentales et autres genres en provenance de l’occident qui font la mode et auxquelles les jeunes sont devenus accro.

Si certains jeunes de la ville se permettent d’écouter en douce ces genres, par contre les animateurs desdites radios sont en chômage technique. Selon Oussama Ould Abdel Kader, un des porte-parole du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), les mouvements islamistes opérant dans les régions citées ont décidé ceci que dans les régions conquises par eux qu’ils refusent désormais « la diffusion de toute musique occidentale dans les radios en terre d’islam ».

Dans le souci de mettre en application ladite déclaration, une brigade djihadiste effectue des descendes musclées dans les locaux des différentes radios (Anya, à Gao).

A cette politique visant à museler la presse une bonne fois pour toute, s’ajoute des scènes de pillages et de violences dont sont victimes les animateurs des radios privées et pourquoi pas les stations régionales opérant dans ces régions.

A titre de rappel, la radio Aadar, au début du mois d’août, un des animateurs a été copieusement tabassé et laisser pour mort par les moudjahidines. Toujours à Gao, la radio des jeunes a pris un autre nom : Radio Mohamed Askia islamia. Quant aux stations régionales de l’ORTM, elles ont fermé boutique.

Issa B Dembélé

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3 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Comme stipulé dans ma proposition de sortie de crise, il faut des conférences de compromis avec des ramifications régionales pour résorber cette crise à travers le dialogue et la négociation.

    Toutes ces conférences devront être placées sous l’autorité de Haut conseil d’État, de sa commission aux négociations et de son conseil consultatif.

    Il est URGENT de créer ce CADRE et de commencer les négociations au sein de ce cadre au risque d’aller dans tous les sens sans cohésion d’ensemble.

    J’ai proposé à travers des questions sur quoi porteront les négociations et avec qui elles devront se faire.

    Contre le terrorisme, la guerre est inévitable mais une guerre informationnelle (guerre de renseignements) plus précise, plus réfléchie et mieux préparée.

    Ma proposition est disponible pour quiconque souhaiterait la recevoir.

    Bien cordialement

    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

    • «…une guerre informationnelle (guerre de renseignements) plus précise, plus réfléchie et mieux préparée….»
      si tu nous exposais cette phrase
      ouvres bien tes parenthèses et donnés nous un détaille

      ça veut dire quoi au juste
      est ce que les nordistes doivent se mettre à surveiller les bandits du Mnla ?
      enfin de renseigner les autorités
      si c’est le cas qui et qui vont faire ce job
      et quelles seront les garanties accordées à ces gens ?

      sinon saches qu’àu Mali la question ( service de renseignements ) n’est pas à jour
      même si elle est à jour ,elle n’est pas fiable à cause de la non formation des agents il y a aussi le problème d équipement

      • ENSEMBLE, A TRAVERS LA PARTICIPATION DE TOUS ET LA COOPÉRATION RÉGIONALE ET INTERNATIONALE, VIA UNE GUERRE INFORMATIONNELLE, LE TERRORISME SERA ÉLIMINÉ, DE MÊME QUE LA CRISE MALIENNE

        Bonjour,
        Merci Doucara de votre pertinent commentaire.

        Les accrochages qui se sont produits, il y a quelques jours, entre des éléments du MUJOA/MNLA venant du Mali et l’armée Nigérienne, montrent l’efficacité d’une guerre informationnelle, axée sur des renseignements et informations, vérifiés et sécurisés, fournis par la population ou par les pays de la région sahel ou par des partenaires régionaux et internationaux.

        Ces renseignements et informations, gérés par les forces de défense et sécurité sous l’égide du Haut conseil de l’Etat et des ministères concernés, permettront, après vérification, corrélation et sécurisation, de localiser, avec précision, les terroristes ou les trafiquants.

        UNE TELLE GUERRE EST LE SEUL MOYEN EFFICACE POUR VENIR A BOUT DU TERRORISME ET DE LA CRISE MALIENNE.

        UNE GUERRE INFORMATIONNELLE DOIT ÊTRE AU SERVICE DES FORCES DE DÉFENSE ET SÉCURITÉ QUI DOIVENT L’UTILISER QUAND IL LE FAUT, COMME IL LE FAUT ET AVEC LES MOYENS QU’IL FAUT.

        Certaines informations n’ont un sens qu’à un instant donné, passé cet instant elles peuvent devenir obsolètes (non utilisables), donc l’aspect temporel est important.

        En plus, il est important d’avoir la capacité et les moyens pour faire face afin que d’éventuels problèmes, de logistique par exemple, ne puissent pas bloquer ou entraver le processus.

        Ce n’est qu’à travers la participation de tous et à travers la coopération régionale et internationale que la lutte contre le terrorisme sera efficace.

        Bien cordialement
        Dr ANASSER AG RHISSA
        EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
        E-mail: Anasser_AgRhissa@yahoo.fr

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