Une année après son forum tenu à Meneka, l’instrument organisationnel issu de cette grande retrouvaille entre tribus tamashek noires n’est pas en train de dormir sur ses lauriers. Il s’agit notamment de TEMEDT – Association pour la consolidation de la paix, le développement, la promotion et la protection des droits humains – qui partageait la semaine dernière avec la presse ses objectifs et missions.
C’était dans le cadre d’une conférence de presse qui avait drainé, mercredi dernier, bon nombre de militants de l’association TEMEDT au Centre International de Conférence de Bamako. Sous la houlette du président Mohamed Ag Akeratan, les communautés noires kel Tamasheq restituaient ainsi à l’opinion les résultats du forum de Menaka, un conclave où regard particulier a été jeté sur les facteurs d’épanouissement du groupe, ainsi que sur la persistance des pratiques qui résistent à la modernité.
La restauration de l’identité et l’histoire des noires kel tamashek par la promotion de la culture, la consolidation de la paix et de la sécurité au nom du développement socio-économique commun, la pleine jouissance des droits civiles, l’élimination de la discrimination sous toutes ses formes, etc., figurent parmi les credo de l’association TEMEDT. Mais au cours des échanges entre ses dirigeants et la presse, deux questions essentielles ont fait l’objet de débats houleux et de clarifications. Il s’agit principalement des fondements juridiques de TEMEDT en tant qu’association reposant sur la différence de couleurs, puis la persistance des pratiques esclavagistes, au détriment des communautés noires kel tamasheq. S’agissant du premier point, le président Ag Akeratan et ses collaborateurs soutiennent que l’association est d’autant conforme à la législation en vigueur au Mali que ses textes fondateurs ne font guère allusion à une quelconque distinction raciale.
Les conférenciers de mentionner, tout de même, que les organisations fondées sur l’identité et la différence ethniques existent en abondance au Mali. Pour ce qui concerne les pratiques esclavagistes, ils n’ont eu que le regret de reconnaître qu’il s’agit des séquelles d’une réalité qui résistent au détriment des communautés noires tamashek comme elles existent également dans d’autres communautés. Les animateurs de TEMEDT s’engagent à les combattre de la même façon qu’ils sont déterminés à œuvrer pour la paix et le développement du Nord-Mali, en faisant recours aux vertus de la formation, de l’information, de la sensibilisation, la persuasion, entre autres.
- Keïta
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