Selon le missionnaire humanitaire, il faudra remobiliser plus de financement pour continuer à aider des personnes dans le besoin. John Ging qui s’est réjoui de la réouverture des écoles, fermées depuis 2012 dans la région de Kidal.
La visite du directeur des opérations de l’Office de la Coordination des Affaires Humanitaires (Ocha) basé à New York entre dans le cadre de la mobilisation des partenaires pour faire face aux urgences après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Lors de sa mission, M. John Ging, a rencontré sur le terrain les partenaires humanitaires ainsi que plusieurs membres du Gouvernement.
Sur le terrain, la dégradation de la situation humanitaire touche plusieurs secteurs. Le nombre total de personnes déplacées (déplacés internes et réfugiés) s’élève à 199 200 personnes : 137 300 réfugiés dans les pays voisins (le 30 sept. 2015 / HCR) et 61 900 personnes déplacées internes (sept 2015 / IOM- DNDS).Le taux de malnutrition aiguë globale nationale est de 12,4 % (y compris un taux de 17 % dans la région de Tombouctou, au-dessus du seuil d’urgence). Plus de 51 000 enfants de 6 à 59 mois souffrent de malnutrition aigüe avec un risque de mortalité de 3 à 9 plus élevé.
Dans le domaine de l’Éducation, dans la région de Kidal une dizaine d’écoles seulement ont repris les activités scolaires. Dans le domaine de la Santé, plus de 2 millions de personnes ont besoin d’assistance en santé, y compris pour prévenir les épidémies (méningite, le choléra, la rougeole, etc.). Environ 8% des centres de santé dans les zones touchées par la crise restent non fonctionnels
Dans le secteur de l’Eau, hygiène et assainissement, à l’échelle nationale, seulement 63 % des gens ont accès à des sources d’eau améliorées. Quelques 650 000 de personnes ont besoin d’accès à l’eau dans les zones touchées par le conflit selon le cluster WASH. Rappelons que le nombre de personnes assistées en 2015 par secteur se chiffre à: 1,6 million en sécurité alimentaire, 1,3 million en santé, 150 000 en protection, 29 000 en abris, 64 000 en éducation, 200 000 en nutrition et 190 000 dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement.
Daniel KOURIBA