Le cercle de Goundam, particulièrement, est à nouveau cruellement touché. Le 25 janvier, au cours de l’embuscade d’un groupe armé, entre Goundam et Tombouctou, le Commandant de Brigade de Goundam, Major Moulaye Med Ould Touhami, ainsi que deux militaires, le soldat Souleymane .A. Maïga et le Cavalier Oumar Dicko, ont été abattus, et cinq autres évacués sur Tombouctou dans un état critique. Ils faisaient partie d’une patrouille mixte partie sécuriser les forains venant de toute les communes de la région pour la foire hebdomadaire de Douékéré.
L’axe Goundam – Tombouctou est devenu infréquentable, tant l’insécurité y est grande. Cela a entraîné le repli des sous-préfets du cercle de Goundam. La population est très inquiète et les élus, restés sur place, se savent en danger. Des groupes armés perpétuent des exactions sur les pauvres et paisibles populations de la région, n’hésitant pas à les dépouiller de tous leurs biens et à parfois les tuer. On n’en peut plus des humiliations, des enlèvements, des égorgements, des têtes coupées et exhibées au marché, des femmes violées sous le regard désespéré de leur mari sans que le gouvernement ne dise mot. Pourtant, la très grande majorité des élus du Nord-Mali sont demeurés fidèles au pouvoir de Bamako et tiennent bon contre vents et marées, toujours soucieux de sécuriser la population pour qu’elle puisse au moins faire face aux préoccupations du quotidien, dans une région où les conditions climatiques et économiques sont extrêmement dures.
Au péril de leur vie, quelques rares partenaires au développement et les forces de sécurité et de défense demeurent courageusement sur le terrain pour assurer leur mission. Cependant, nous sommes nombreux à nous interroger sur le rôle de la MINUSMA, dont la mission principale est de protéger les civils maliens confrontés à la barbarie des assaillants et des narcotrafiquants dénués de tout sens moral… Et ce qui est dramatique, c’est que ceux qui nous font subir ces atrocités appartiennent à notre entourage, alors que notre structure sociale, dans sa diversité culturelle, ethnique et économique, nous rend indissociables et interdépendants et retient les honnêtes gens à perpétrer tout acte de vengeance et même de défense.
Face à cette situation désastreuse, l’ensemble des élus de la région de Tombouctou a décidé de ne pas baisser les bras, de se concerter et de prendre les choses en main afin d’éviter le pire. Dans cet esprit, nous nous sommes tous réunis à Bamako, depuis près d’une semaine, pour alerter les autorités sur le risque sérieux d’une guerre civile fratricide, au sens propre du terme, qui ferait immanquablement des victimes innocentes et entraînerait un désordre incontrôlable. Il appartient au Président et à son gouvernement de prendre les décisions qui s’imposent pour éviter le pire et rétablir une situation sécuritaire bien précaire. Quoiqu’il advienne, il est primordial de maintenir, plus que jamais, l’unité nationale, tout en se préservant des amalgames, et que le Président IBK s’adresse au peuple malien pour lui faire part des actions qu’il compte entreprendre pour nous sortir de cette situation désespérante et pour maintenir la cohésion sociale.
Oumou Sall SECK
“Pourtant, la très grande majorité des élus du Nord-Mali sont demeurés fidèles au pouvoir de Bamako…” dixit Oumou Sall. Une menace à peine voilée ? Ces élus envisagent-ils de basculer aujourd’hui ? Qu’ils aillent tous au diable ! Les FAMa ne sont plus prêtes à réprimer sans discernement les Touaregs sur la base de leurs méchantes calomnies. S’ils ont une peur bleue des hommes bleus ce n’est pas la faute de l’Etat, cela est imprimé dans leur code génétique depuis des siècles !
Ibk clochard
Mme Sall, nOus attendons tous pour savoir ce que veullent les autorites, ou nous voullons aller et comment? Meme ATT, le jour du 22 Mars 2012 maitrisait la situation plus que celle d’aujourd’hui. A se demander si IBK sait comment diriger un pays.
Ibk incapable
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