Le prix à payer pour le retour de la paix reste lourd et le gouvernement n’a pas trouvé mieux que de blanchir en catimini les chefs rebelles, c’est le cas Hassane Meydi connu sous le sobriquet de Jimmy le Rebelle.
La position de certains ténors des groupes armés membres de la coordination (MNLA, HCUA, MAA) demeure floue. Du coup, on se demande pourquoi tant d’agitations et de retournements de vestes. Si l’attitude de l’ex-colonel de gendarmerie Hassane Meydi dit Jimmy le Rebelle qui a regagné avec armes et bagages le MNLA a été condamnée, de nos jours, son retour annoncé dans le giron malien pose des interrogations légitimes.
C’est pourquoi, après avoir démarché la Plateforme des mouvements armés du Nord le même homme courtise le Mali. Hassane Meydi est de la tribu des Chamanan. Il était du MNLA, avant de créer son mouvement qui s’appelle les Forces patriotiques de l’Azawad (FPA). Un moment, il avait rejoint le HCUA.
C’est le président du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), Azaz Ag Loudag Dag qui a révélé les conditions posées pour accepter Hassane Meydi dit Jimmy. “Nous avons eu beaucoup de coulisses avec lui. Il a bien compris. Il veut venir. Il est en train de faire des démarches pour rentrer dans la plateforme. Nous lui avons posé des conditions, il faut qu’on voit ce qu’il a sur le terrain, il faut qu’on sache qu’il existe. Ensuite, il a démarché le gouvernement qui l’a accueilli qui lui a dit que tu es un fils malien, tu peux rentrer chez toi, tu es libre. Il est en train de se constituer, je pense que quand on saura qu’il a des hommes sur le terrain et qu’il est valable. Quand on saura qu’il est costaud, la plateforme lui ouvrira ses bras”, a-t-il expliqué.
Le cas Assaley
Contre toute attente, c’est la position de l’ancien député de Bourem, membre fondateur de la Coalition des peuples de l’Azawad (CPA), Mohamed Ag Assaley, qui irrite. Au regard de ses agissements, il a été purement et simplement débarqué de la direction de la CPA. C’est Hamady Ould Cheik qui dirige aujourd’hui cette Coalition qui a décidé de souscrire ses actions dans celles de la Plateforme des mouvements du Nord qui revendique l’unité du Mali.
Après avoir été chassé de la CPA, Ag Assaley retourne toute honte bue dans les rangs du MNLA qu’il avait abandonné il y a un. Et dire que ce dernier avait la caution des autorités maliennes pour affaiblir la nébuleuse MNLA.
Tout comme Jimmy le Rebelle, Ag Assaley a été un moment copté par le régime. Ce revirement spectaculaire des leaders des groupes armés est la preuve irréfutable qu’il y a un manque de logique dans leur combat. C’est aux autorités de savoir sur quel levier il faut appuyer pour arriver à une paix véritable dans le Nord du Mali.
Alpha Mahamane Cissé