NIGER : Rébellion Armée au Nord. Six éléments des FNIS rompent les rangs

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De nouveaux déserteurs ont été enregistrés dans les rangs des Forces nationales d’intervention et de sécurité (Fnis) du casernement d’Agadez. Ils ont regagné les bases du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) ce mercredi 16 mai. Au total, ils sont six dont deux sergents à bord d’un véhicule Toyota avec sa nouvelle dotation d’armement récem-ment livrée par la hiérarchie. Les deux sergents se nomment Mahmoudou Kouché et Boubacar Ahmed.

Malgré la persistance des hostilités sur le terrain entre le gouvernement et le MNJ, les portes du dialogue ne semblent pas définitivement fermées. La Libye est pressentie pour servir de médiateur dans ce conflit armé qui sévit au Nord du Niger. Le MNJ a même répondu à une offre de dialogue de la Libye. Dans une interview accordée au bimensuel Aïr Info, édité à Agadez, le vice président du MNJ, le capitaine Acharif Mohamed, a manifesté la disponibilité de son front aux négo-ciations.

Il a dit être disposé au dialogue « mais sur des bases claires et justes qui tiennent compte des intérêts des opprimés ». On apprend que les négociations ne seraient possibles que lorsque le gouvernement reconnaît le MNJ en tant que mouvement de rébellion, et fait droit à ses revendications politiques. Le capitaine Mohamed a confirmé que les forces loyalistes ont pilonné les bases du MNJ, le 20 avril dernier, et tenté d’escalader le mont en certains endroits. Mais il rappelle que son mouvement a infligé des pertes aux forces loyalistes aux environs d’Abargot et de Tezirzet. Certaines sources affirment que les forces déployées dans la zone auraient reçu des renforts pour aller à l’assaut des bases des forces rebelles.

Dans la perspective du dialogue, on s’interroge sur le rôle que doit tenir le Haut commissariat à la restauration de la paix. Tout porte à croire qu’il est en laisse dans ce processus en gestation, alors que c’est une institution qui a vocation à prévenir et gérer des conflits et à promouvoir la paix. Le plus important, c’est qu’elle a fait les preuves de son efficacité. Selon des sources officielles, 17 militaires ont perdu la vie depuis le début du conflit au Nord, en février dernier. Ce qui milite en faveur du dialogue entre les deux parties.

O.Keïta
Le Républicain Niger du 18 Mai 2007

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