Négocier ou l’art d’aller à des compromis

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Le president Ibrahim Boubacar Keïta
Bamako, le 17 septembre 2013 au palais de Koulouba. Le president de la republique du Mali,SEM Ibrahim Boubacar Keita avec les representants des differents groupes armes

Quel est l’objectif des négociations que le gouvernement entreprend présentement avec les groupes armés? Aboutir à un accord de paix durable, qui ferme définitivement le chapitre de la guerre au Mali. Ces négociations, à en croire le Gouvernement, qui a publié dans ce sens un document intitulé “12 questions pour comprendre le processus de dialogue inclusif “, devront aboutir à un nouveau mécanisme institutionnel qui préserve l’intégrité territoriale du Mali, l’unicité de la Nation et le caractère laïc de l’Etat, tout en tenant compte de certaines aspirations pour un meilleur développement dans les zones défavorisées.

 

 

Les points non négociables sont donc l’intégrité du territoire, la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire, la laïcité de l’Etat et l’unicité de la nation. Ni indépendance, ni autonomie ne seront à l’ordre du jour.

 

La délégation gouvernementale à ces discussions est conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Abdoulaye Diop et comprend une quarantaine de membres, dont cinq ministres. Elle s’appuiera sur l’Accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 et sur les résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment la résolution 2164 du 25 juin 2014.

 

 

Il faut signaler que ces pourparlers sont endossés par la CEDEAO et chacun de ses pays membres, y compris le Burkina Faso, comme stipulé dans le communiqué final du dernier Sommet d’Accra. Les discussions bénéficient également de l’appui de l’ensemble de la communauté internationale, notamment l’Union Africaine et les Nations Unies. Et le Haut Représentant du président de la République, l’ancien Premier ministre Modibo Kéita a, dans ce cadre, pour mission de ” faciliter le dialogue inclusif entre Maliens “.

 

 

Pour sa part, le ministère de la Réconciliation nationale a pour rôle d’élaborer et de suivre la mise en œuvre de la politique du gouvernement pour recoudre le tissu social, recréer l’esprit de vivre ensemble entre les différentes communautés qui composent la Nation, faciliter le pardon et appliquer la justice transitionnelle. Cette politique s’inscrit sur le long terme et le ministère dispose d’une structure opérationnelle : la Commission Vérité Justice et Réconciliation, qui a pour mission de mettre en œuvre le processus de réconciliation nationale sur plusieurs années.

 

                                                   Bruno Djito Segbedji

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