Le secrétaire général de l’ONU est sorti de sa tour d’ivoire pour incriminer le gouvernement qui traîne le pas, selon lui, à aller à la table des négociations avec son groupe le plus préféré, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Il l’a fait savoir la semaine dernière.
Derrière cette volonté affichée de Ban Ki-moon d’aller aux négociations à n’importe quel prix se cache le racisme d’un homme, élu à la tête de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour imposer le diktat des vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale dont leur seule volonté est la domination du monde par le fer, le feu et le sang. Ce Sud- Coréen, qui doit se battre pour la réunification de la grande Corée divisée par les Etats-Unis pour satisfaire ses intérêts géostratégiques dans le continent asiatique, est devenu un instrument dans les mains des puissances occidentales pour déstabiliser les autres pays membres de l’ONU. Jaloux de l’unité des pays, il a à son tableau de chasse la division du Soudan en deux Etats : Soudan du nord et Sud-Soudan.
Malheureusement pour lui et les lobbies américains qui ont encouragé cette partition du plus grand Etat de l’Afrique, les attentes n’ont pas été comblées. A moins de trois ans d’indépendance, la guerre de leadership, qui s’est transformée en guerre civile, a fait plus de victimes que lors de la guerre du Soudan. Le secrétaire général de l’ONU aura sur sa conscience, durant toute sa vie, ses morts, ses déplacés, ses femmes violées, ses blessés, etc. d’une guerre entretenue et alimentée par les mauvaises résolutions prises par son organisation.
Pour ce qui est le cas du Mali, il est de ceux- là qui pensent que notre pays ne doit pas sortir indemne de cette crise. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans une déclaration en 2012, disait que les Touareg du Mali sont victimes de discrimination et de violence. Comme on le dit, il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre. Même ceux qu’il défend et qui ont osé prendre les armes contre leur pays, hésiteront à faire cette déclaration haine à la limite raciste. Et ceux qui le font, sont détestés et haïs par leur propre communauté.
S’il existe un pays en Afrique, où l’intégration des ethnies est une réalité sociologique, c’est le Mali. Cette intégration, qui a permis les mariages entre les différents groupes ethniques, est un facteur de la diversité culturelle du Mali. N’en déplaise à Ban Ki-moon qui veut que les pays du monde soient à l’image de sa Corée du Sud, amputée de la Corée du Nord par les Américains. Cet homme ne voit que la division.
Avec le renforcement de la position de leurs amis du Mnla par la France à Kidal, l’ONU, sous la direction de Ban Ki-moon, met la pression sur le gouvernement malien pour qu’il ouvre les négociations avec les preneurs d’otages. La semaine dernière, il publie un communiqué dans lequel il déclare que «le temps des discussions est arrivé». Oui, le temps est arrivé parce que vos amis détiennent la route du trafic de drogue et d’organes humains dont la sécurité est assurée par l’opération Serval dans le Sahel, mission confiée à la France à travers votre résolution 2100. Et toute honte bue, il fait allusion à l’accord de Ouagadougou.
Ba Ki Moon de l’ONU ignore qu’un des points dudit accord stipule que l’ouverture des négociations est conditionnée au désarmement et au cantonnement de leurs protégés. Malheureusement, c’est tout le contraire qui s’est produit à Kidal. C’est l’armée malienne qui a été cantonnée avec un effectif réduit et interdite de posséder certaines armes à Kidal. Où était-il quand la France imposait cette mesure à l’armée malienne ?
Il serait bon que Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, se mette du bon côté en demandant à leurs parrainés d’être cantonnés et désarmés, condition première de l’ouverture des négociations.
Yoro SOW
Un très bel article.
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