Les Accords issus des pourparlers d’Alger fait couler depuis quelques jours beaucoup d’encre et de salive. Partout au Mali, chacun y va pour son petit commentaire. Les avis demeurent partagés au regard de certaines prises de position. Les uns pensent que cet Accord est bien ficelé. Les autres soutiennent tout à fait le contraire. C’est dans ce contexte à la fois aigu et difficile pour la vie de la République du Mali que les partis politiques regroupés au sein, de la Convention de la Majorité Présidentielle(CMP) ont animé une Conférence de Presse le 7 mars dernier au Centre International de Conférences de Bamako(CICB).
Pour faire preuve d’une forte présence politique, la Convention de la Majorité Présidentielle avait pris le soin d’aligner au podium toutes ses grosses pointures politiques : Boulkassoum Haidara, président de la CMP au Dr Choguel K. Maïga, président du MPR, M. Blaise Sangaré, président de la CDS, Bocar Diarra, de l’UMRDA, Assarid Ag Imbarkawane et Nankouma Keita. Signe très éloquent qui témoigne d’une certaine adhésion, mais aussi et surtout un message au Président de la République qui, a toujours caressé le doux rêve de voir une Majorité active à ses côtés.
D’entrée de jeu, le conférencier principal, M. Boulkassoum Haidara, a indiqué que la Convention de la Majorité Présidentielle a étudié le document avec le concours des experts au sein et même en dehors de la majorité à la suite de laquelle des propositions concrètes ont été faites. Pour la phase actuelle, il a salué l’effort du gouvernement qui a pu gérer certains points difficiles.
Ces points du document, l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la souveraineté de l’Etat, sa forme républicaine et son caractère laïc. C’est fondamental. », a-t-il apprécié.
Au delà de ces aspects, sa satisfaction se trouve au niveau de la justice sur les crimes commises au nord. C’est-à-dire l’impunité des cas de crimes de guerre, de crimes commis contre l’humanité et toutes les grandes atteintes aux droits humains ne resteront pas impunies.
Le conférencier du jour a rappelé que s’est précisé dans le document qu’aucune amnistie n’est réservée aux acteurs des crimes. Ila aussi profité de cette occasion pour se prononcer sur les récents cas d’insécurité dans la capitale. Selon lui l’insécurité a gagné nos maisons avant d’ajouter que la Convention condamne fermement les crimes perpétrés dans notre capitale.
Pour l’ensemble de la Majorité, l’effort est salutaire parce que le président de la République a inscrit les actions de son gouvernement dans le sens d’une sortie définitive de la crise récurrente que connait notre pays.
Mountaga DIAKITE