Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé, s’est rendu mercredi matin à Bamako pour s’entretenir avec les autorités maliennes en urgence. A l’ordre du jour de ces concertations, la rédaction de la version finale de l’accord intérimaire sur la tenue de la présidentielle à Kidal.
A Ouagadougou, les Maliens se félicitent de la fermeté affichée par le Mali lors des pourparlers en cours. “On ne nous dictera plus d’accord. Nous n’avons plus rien à perdre, car le Mali est déjà tombé assez bas. Si nous ne signons pas, aucun problème, nous sommes prêts à en passer par l’usage des armes pour entrer à Kidal.
Les sédentaires doivent être pris en compte, car on ne peut plus permettre à une infime minorité de Touregs de parler au nom de toutes les populations des trois régions du Nord. la délégation malienne s’est attelée à cela et la communauté internationale doit l’entendre” nous a déclaré un diplomate malien.
Voilà qui a le mérite d’être clair. Bassolé réussira-t-il à trouver un terrain d’entente avec Bamako? Nous le saurons très bientôt, si ce n’est déjà fait (article rédigé mercredi). En attendant, des leaders du HCUA – MNLA sont en train “d’assurer leurs arrières”, programmant déjà des voyages sur l’Arabie Saoudite ou le Canada. Pensent-ils que cela les empêchera d’être arrêtés en exécution des mandats d’arrêt internationaux émis contre eux? Rien n’est moins sûr.
Ramata Diaouré