Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé, s’est rendu mercredi matin à Bamako pour s’entretenir avec les autorités maliennes en urgence. A l’ordre du jour de ces concertations, la rédaction de la version finale de l’accord intérimaire sur la tenue de la présidentielle à Kidal.
De sources proches de la partie malienne, il nous est revenu que l’on a tapé du poing sur la table pour intégrer au document tous les amendements voulus par Bamako. D’où la nécessité pour les Burkinabè de mettre de l’huile dans les rouages rapidement, le Médiateur Blaise Compaoré devant se rendre en Autriche incessament.
A Ouagadougou, les Maliens se félicitent de la fermeté affichée par le Mali lors des pourparlers en cours. “On ne nous dictera plus d’accord. Nous n’avons plus rien à perdre, car le Mali est déjà tombé assez bas. Si nous ne signons pas, aucun problème, nous sommes prêts à en passer par l’usage des armes pour entrer à Kidal.
Les sédentaires doivent être pris en compte, car on ne peut plus permettre à une infime minorité de Touregs de parler au nom de toutes les populations des trois régions du Nord. la délégation malienne s’est attelée à cela et la communauté internationale doit l’entendre” nous a déclaré un diplomate malien.
Voilà qui a le mérite d’être clair. Bassolé réussira-t-il à trouver un terrain d’entente avec Bamako? Nous le saurons très bientôt, si ce n’est déjà fait (article rédigé mercredi). En attendant, des leaders du HCUA – MNLA sont en train “d’assurer leurs arrières”, programmant déjà des voyages sur l’Arabie Saoudite ou le Canada. Pensent-ils que cela les empêchera d’être arrêtés en exécution des mandats d’arrêt internationaux émis contre eux? Rien n’est moins sûr.
Ramata Diaouré