Négociations avec les groupes armés : IBK a t-il sollicité la médiation algérienne ?

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 Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali
Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali

 

Accompagné d’une forte délégation, dont le Ministre de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar Diarra, le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, M. Zahaby Ould Sidi Mohamed, le Ministre de la Sécurité, le général Sada Samaké et le Ministre Directeur de cabinet, M. Mahamadou Camara, le Président ibrahim Boubacar Kéïta a effectué une visite de travail et d’amitié en République algérienne démocratique et populaire les 18 et 19 janvier 2014.

 

 

Cette visite a été l’occasion pour les plus hautes autorités maliennes et algériennes de procéder à une revue de la coopération bilatérale ainsi qu’à un diagnostic prospectif afin de dégager les voies et moyens permettant de donner à celle-ci une nouvelle dynamique dans l’intérêt dans deux nations liées par l’histoire, la géographie et des défis communs.

 

 

Arrivé en début d’après midi, le samedi dernier dans la capitale algérienne, le Président Ibrahim Boubacar Kéita a été accueilli par le Président du Conseil de la Nation, Monsieur Abdelkader BENSALAH.

 

Dès son installation à la résidence d’Etat Zeraida, le Président de la République et sa délégation ont eu séance de travail avec le Président du Conseil de la Nation qui avait à ses côtés plusieurs Ministres algériens dont celui de l’Intérieur et celui des Affaires Étrangères. Au centre des entretiens la redynamisation du comité frontalier bilatéral et celle de la Grande commission mixte Mali-Algérie.

 

 

Maliens et algériens ont convenu de réunir le Comité frontalier bilatéral en février à Bamako, et la Grande Commission Mixte Algérie-Mali le plus tôt possible. Les deux délégations ont aussi échangé sur le renforcement de la coopération dans le domaine sécuritaire et de l’étendre à ceux de l’énergie et des échanges économiques entre les deux pays.

 

 

Sur tous les sujets abordés, notamment les questions frontalières, économiques, humanitaires, sécuritaire et de souveraineté, maliens et algériens ont abouti à une parfaite et totale identité de vue.

 

 

Le dimanche matin, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, tout juste rentré de Paris où il a effectué un contôle de santé, a reçu le Président IBK. L’audience s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités qui ont participé aux discussions algéro-maliennes axées sur la relance de la coopération et les questions de sécurité.

 

 

La visite du président IBK s’est achevée après cette rencontre.

Dans le communiqué commun qui a sanctionné cette visite, les deux pays, le Mali et l’Algérie, ont déclaré qu’“à la demande des frères maliens, l’Algérie a engagé des efforts en vue de contribuer aux démarches en cours de la communauté internationale pour promouvoir un dialogue national inclusif dans le respect des règles de transparence, de loyauté, d’efficacité, de responsabilité et d’appropriation par les maliens de ce processus et cela en conformité avec les différentes résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine.”

 

Le même communiqué ajoute que les deux Chefs d’État ont décidé “de renforcer les relations dans les domaines spécifiques suivants:

 

– la création d’un Comité bilatéral sur le Nord qui se réunirait une fois par mois pour suivre la mise en oeuvre des décisions en vue du règlement pacifique du problème du Nord;

 

 

– l’élaboration et la mise en oeuvre d’arrangements de sécurité commune prenant en considération le renforcement de la coopération militaire, sécuritaire et la lutte contre le terrorisme et les trafics en tout genre;

 

 

– la mise en oeuvre d’un programme spécial de développement économique des régions du Nord et des zones frontalières des deux pays;

 

 

– la réallisation d’un programme spécial d’appui humanitaire au bénéfice notamment des populations affectées des régions du nord du Mali”.

 

 

A lire donc entre les lignes, il ressort de ce communiqué commun que le Mali a demandé à l’Algérie de “contribuer aux démarches encours de la communauté internationale pour pomouvoir un dialogue inclusif” entre toutes les communautés maliennes. Cette demande de l’Adminitration IBK voudrait-elle signifier que le Mali souhaite la médiation algérienne avec les groupes armés en lieu et place de celle de la Cedeao, comme le laisse entendre la presse algérienne ? Les jours à venir apporteront les éclaircissements nécessaires.

 

Baba SANGARÉ

 

 

Commentaires via Facebook :

8 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Sachant que le Mnla est d’accord pour le dialogue inclusif, c’est une question de temps, mais le MNLA sera dans l’obligation, comme tous les groupes armés de se faire cantonner et de déposer les armes car on ne peut échanger avec quiétude en ayant une arme au dessus de la tête.

    La préparation, qu’il y a eu en Alger, au dialogue inclusif inter-Maliens est importante. Bien sûr, toutes les communautés du Mali ne pouvaient pas y être représentées mais la plateforme qui est issue de ce dialogue pourra être un des documents de base.

    Sachant que les groupes armés du nord sont divisés sur la question de la médiation, il est souhaitable qu’en plus du médiateur Algérien que le médiateur Blaise Compaoré soit aussi reconfirmé.

    L’atmosphère de confiance indispensable pour mener le dialogue inclusif ne pourra être garantie que si les parties prenantes s’accordent sur le(s) médiateur(s)à retenir pour ce dialogue inclusif inter-Maliens.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com

  2. La communauté internationale qui nous aide aujourd’hui à avoir une armée sur pied ne va jamais nous laisser régler ce problème militairement et encore moins la France qui se propose d’être notre vigile. IBK dit de désarmer avant la négociation, il a raison car cela veut dire que si la rébellion veut une autonomie, elle n’aura jamais ça et c’est ça l’essentiel. Ce que nous devons nous dire:
    1 – Pas d’autonomie sous quelque forme que ce soit
    2 – L’armée malienne doit être redéployer dans chaque cm² du territoire
    3 – Avoir une politique de défense et de sécurité pour éviter à jamais ce qui nous est arrivé en 2012

    L’objectif de paix est la seule et reste seule sinon déposer les armes avant ou après de toute façon quand l’armée s’installera tous ceux qui ne sont pas autorisés à porter une arme sera notre ennemi.

  3. Monsieur le Président,

    Comme un KEÏTA “yèrèwolo” surtout ne léchez pas ce que vous craché “kan’ a tou ka non dè” sinon Soundiata se retournerait dans sa tombe…

    👿 Pas de négociation “face à face ou égal à égal” tant que les groupes armés ne déposent pas les armes…

    D’après ce que j’ai compris de vos mots, ils peuvent aller se faire voir en Algérie ou au Tibet 😉 , mais ils n’auront plus l’occasion de se tenir devant vous en personne pour négocier quoi que se soit tant qu’ils sont armés…

  4. Négocier que les bandits s’installent de nouveau? est ce qu’on réfléchit bien encore dans ce pays?
    Non à la négociation, non à la signature de tout accord insensé, insensé, car ils ne cessent de nous dire que l’armée est à la hauteur aujourd’hui, sauf si c’est pour flatter les fuyards de soldats !

  5. quand est ce que les Maliens se reveuillira de somail, les algerienes et les mauritaniens son a la base de l’insecurite au nord du mali. comment vous vouler chercher la securite aupres d’eux.

    “Dans le communiqué commun qui a sanctionné cette visite, les deux pays, le Mali et l’Algérie, ont déclaré qu’“à la demande des frères maliens, l’Algérie a engagé des efforts en vue de contribuer aux démarches en cours de la communauté internationale pour promouvoir un dialogue national inclusif dans le respect des règles de transparence, de loyauté, d’efficacité, de responsabilité et d’appropriation par les maliens de ce processus et cela en conformité avec les différentes résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine.”

    dans ce test c’est Mali qui propose sinon eux ils n’on pas de problemes, mais ecouter ils lire entre les lignes unpeut pour comprendre.

  6. TOUTES LES MEDIATIONS QUI APPORTERONT LA PAIX ET LA STABILITE’ AU MALI SONT LES BIENVENUES!!!

    • Y’a quelque chose qui semble échapper aux uns et aux autres pour ce qui est de la gestion de l’insécurité par les pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) qui ont tous connu le phénomène à un moment ou un un autre de leur histoire. Pour la résolution du problème seul le Mali a choisit l’option de la négociation qui, en évidence, a été un mauvais choix. Comme on le dit, l’erreur est humaine mais persister dans l’erreur devient criminel. Le reproche qu’on peut faire aux différents gouvernements maliens c’est de ne pas essayer la méthode qui a fonctionné chez les autres : LE REFUS DE NÉGOCIER pour tjrs persister dans la NÉGOCIATION qui a fait qu’on a payé le plus lourd tribu quant au nombre de militaires et de population civile tué, de destruction, et de la perte de la cohésion sociale. Que cherche finalement nos hommes politiques dans la négociation? Ils n’ont plus d’autres choix maintenant où les troupes de l’ONU sont ici pour S’INTERPOSER,occasion qu’il fallait jamais créer.

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